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1 décembre 2010 3 01 /12 /décembre /2010 15:08

La phrase du jour est signée Jean-Luc Mélenchon, dirigeant du parti Front de Gauche, que l'on pourrait comparer au parti allemand Die Linke, et qui était l'invité de Jean-jacques Bourdin, le 1er decembre 2010 sur BFM. À la question du journaliste pour savoir s'il avait un problème avec le terme de "communisme", il répond que non et se justifie ainsi:


"C'est à peu près aussi absurde de reprocher au communisme Staline que si on reprochait au christianisme l'inquisition."

 

On aura bien noté que la rhétorique de Mélenchon relève de l'uppercut

 

Quelques précisions pour tout éventuel lecteur étranger avant d'aborder un entretien  avec Mélenchon. Mélenchon, on peut décrire sa personnalité par une image contraire, livrée par le principal intéressé lui-même : "au parti socialiste, "ils essaient de faire du "Mélenchon sans arête [...] c'est à dire quelque chose où on fait du gentil, " la VIe République mais gentiment, comme si c'était possible, la lutte contre le capital financier, mais sans fâcher personne".


Quand on pense que Ségolène Royal, en se déclarant candidate aux primaires du parti socialiste pour l'élection présidentielle de 2010 (c'était d'ailleurs une bonne idée de sa part de lancer un coup de pied dans la fourmillière), annonce fièrement qu'elle prendrait Strauss-Kahn comme premier ministre, alors que ce dernier est en haut des sondages - paraît-il -, on se demande où serait la différence avec le pouvoir actuel. N'oublions pas que DSK est président du FMI, instance plus que nébuleuse qui veille surtout aux bienfaits de la finance mondialisée, les pays et les peuples passant en second. Eux, ils ont tout juste le droit de payer la note de ceux qui les ont enfoncés.

 

Je n'éprouve aucune sympathie particulière pour la personnalité agressive - en langage diplomatique, on dirait "dynamique" - de Mélenchon sur les plateaux de télévision -, car je n'apprécie pas notamment son comportement parfois de gougeat en face de ses interlocuteurs. Cela dit, il n'a rien à envier à un Xavier Bertrand que j'ai vu un jour particulièrement déplaisant et susceptible en face de journalistes. Mais c'est tout-de-même bizarre, en France, comme les journalistes commencent, tout goguenards, par mettre de l'huile sur le feu avant de s'envoyer rapidement eux-mêmes l'extincteur dans la figure dès que l'interlocuteur politique les renvoie dans leurs cordes. On dirait que la peur règne sur les plateaux. C'est pourquoi, dans l'entretien qui suit, j'ai bien aimé le cran de Bourdin en face de Mélenchon - dont on ne sait jamais comment il va réagir.


Cette fois, j'ai trouvé l'entretien entre Mélenchon et Bourdin extrêmement plaisant et Mélenchon très amusant.


Mais surtout, il est des vérités qui font mal et qui doivent être dites, notamment sur la crise financière et l'hypocrisie des politiques sur cette affaire. Je ne reviendrai pas sur la traque aux "lapins apeurés" dont se moque notre actuelle ministre des finances, prouvant bien que la garde de la finance mondialisée aux dépens des budgets de nos pays et, partant de nos ménages, est bien assurée.


Mélenchon assène ces vérités, obstinément et violemment. Quant à savoir s'il a la bonne solution, on peut craindre que plus personne ne sache plus désormais à quel saint se vouer et c'est bien cela qui est inquiétant. La preuve : les dizaines de milliers d'internautes qui ont pris au mot le flamboyant  et - imprudent - Cantona et sa proposition - peut-être vaguement sérieuse au départ - de faire plier les banques en les "dévalisant" de notre propre argent qu'elles se sont accaparé pour leur "grandes" affaires. Ah c'est malin, maintenant, Saint Cantona va devoir montrer l'exemple par une action fracassante - osera-t-on lui demander combien de banques il lui faudra arpenter pour tenir parole? Ou une banque suffira-t-elle, juste pour le symbole?...


Cela dit, on peut bien argumenter comme la garde des finances chics en mettant en cause l'expertise de Cantona en économie, il n'en reste pas moins que le ver Cantona est dans le fruit et que c'est bien la suffisance de nos soit-disant "experts" de rien du tout qui nous a tous mis dans l'état économique et moral de grande dépression collective où se trouve l'Europe désormais.


Et soit-dit en passant, à choisir entre Cantona et Lagarde, je suis persuadée que le SENS DE LA VIE penche plutôt du côté de Cantona, non ?

 

Aux Lagarde de tous poils qui nous font négligemment la morale du genre: "Laissez-nous faire, nous sommes les experts", il faut des gens comme Mélenchon et Cantona pour leur répondre que tout cela, comme dit joliment Mélenchon, c'est "de la flûte" et que la logique financière n'est pas si compliquée que cela. Elle est aux citoyens ce que le prestidigitateur est au cirque: le numéro de l'illusionniste.


Je vous laisse découvrir maintenant Mélenchon avec toutes ses arêtes sur le site de BFM-TV, dont voici le lien (cliquer dessus) : link

 

link

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7 novembre 2010 7 07 /11 /novembre /2010 15:23

Et Obama dans tout cela ? Peter Sellars (cf. article précédent sur le metteur-en-scène américain invité de France Inter dans la matinale, pour commenter les élections américaines de renouvellement du Congrès) nous dit de lui qu'il est "le plus intelligent, le plus sage, le plus équilibré de tous les présidents". Décidément, il y a des peuples qui ne connaissent pas leur chance et encore, ils la boudent!

France, cherche désespérément...


Peut-être est-il partial, notre metteur-en-scène, dans son admiration pour Obama, et probablement exagère-t-il? Peut-être. Mais quand j'ai regardé la conférence de presse qu'Obama a donnée en fin de journée après le résultat des élections, rien, dans la forme ni dans le fond, ne me paraissait contredire les propos si bienveillants de Peter Sellars. Certes, Obama joue intelligemment et sagement la carte du compromis et du dialogue avec  les Républicains, en ne se faisant sûrement pas beaucoup d'illusions sur la "bonne" volonté de ces derniers et pourquoi pas, en espérant même qu'ils refuseront la main tendue et se rendront ainsi coupables d'obstruction systématique aux yeux des électeurs, mais il semblait avoir pris toute la mesure du fil de rasoir sur lequel il se trouve dorénavant (et même depuis le début) et n'a rien laissé paraître, ni dans le ton - mesuré - ni dans la gestuelle - neutre, ne laissant entrevoir une personnalité ni trop modeste ni agressive. Bref, soit il est d'un équilibre sans faille soit il connaît parfaitement son travail!

 

Sellars poursuit son discours en décrivant en Obama "un homme qui refuse d'être touché par la colère", qui reste calme malgré les provocations extrêmes et il s'émerveille  dans cette periode, de voir un politicien d'une telle tenue, car, dans la politique menée par les mensonges, on n'a aucune limite, on peut dire n'importe quoi.

 

Il dit en effet que le racisme anti-Obama est très fort, car "maintenant, on a la permission de le mettre en public et sans jamais le dire, on n'a jamais besoin de mots, parce qu'on a le visage. Nous somme dans une période terrible où l'on a le pire des gens et le pire des êtres humains et qu'ils sont maintenant libérés à faire le pire."

 

Moralité: Dieu est mort ! Vive l'histoire!

Ou serait-ce le contraire ?...

 


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7 novembre 2010 7 07 /11 /novembre /2010 14:08

Les Républicains américains ne sont pas ma tasse de thé, mais cela n'a aucune importance. En revanche, ce qui importe, c'est que, flanqués de leur "tea-parties", ces fous de Dieu, ces fous de tout et de rien, hystériquement et indécrotablement débiles, ne fassent pas trop de dégâts ni chez eux ni sur le reste de la planète.

 

Leur victoire récente aux élections pour le renouvellement du Congrès ne constitue pas uniquement un enjeu interne, mais également un problème pour le monde entier, car la cohabitation forcée qui s'annonce entre Démocrates et Républicains risque de paralyser l'action d'Obama dans la situation nouvelle où se trouvent les États-Unis : montée en flèche du chômage, déficits abyssaux, alors que l'hyperpuissance américaine dans le monde appartient au passé en raison notamment de sa dépendance financière et économique par rapport à la Chine etc. D'ailleurs , les Républicains n'ont pas de programme sérieux pour répondre à tous ces problèmes.

 

Les propos émis cette semaine sur France Inter, par le metteur-en-scène Peters Sellars* , décidément en colère contre un système qui "enfonce le pays dans la pauvreté et l'ignorance", n'étaient pas faits pour me rassurer, bien qu'il ait pris le parti de l'ironie - dans un bon français déroulé avec un fort et joyeux accent américain) pour commenter la bêtise qui a fait pencher à grands coups de slogans ignominieux le résultat de ces élections vers un futur de folie ordinaire ...

 

Voici quelques extraits de ses propos (en français sur la station-radio) qui font réfléchir sur notre avenir commun et l'entreprise déjà bien avancée d'abêtissement des masses :

 

"C'est triste. Le mouvement "tea-party" vit dans une période historique qui est finie. Le tea-party, c'est pas même si intelligent que ca (rire). Ils n'ont aucune idée que l'Amérique est dans un jeu de l'interdépendance économique, politique ou quoi. Ils sont toujours dans cette idée "God bless America", "America supporting our troops". C'est triste, ridicule. Les gens ont leur vraie conviction là-dessus. Et qu'est-ce qu'on peut dire? Est-ce qu'on peut le dire?

On peut dire que les gens sont IGNORANTS. Et c'est une ignorance absolument créée par l'État. Et si on peut voir la grande idée de démocratie, parce que la démocratie est basée sur l'intelligence des citoyens, bien sûr, on peut voir une attaque très spécifique sur l'éducation publique et sur l'information publique. Et ça, c'était mené par les Républicains et c'était une grande réussite. Et nous sommes devant des gens simplement INCROYABLEMENT stupides et qui disent les choses IMPOSSIBLEMENT bêtes et qui sont si mal informés qu'il ne peuvent pas même entendre les arguments. Donc, on a créé ces gens."


En entendant ces propos, je me suis dit que, peut-être, l'entrave à l'éducation des masses va inéluctablement - voire sciemment - de pair avec la mondialisation, probablement en est-elle même la forme la plus réussie...


P. Sellars ajoute plus loin : "Le tea-party, c'est inventé par l'argent, il n'a aucune base en réalité. Quand on voit que les gens ne veulent pas le Health Care (la nouvelle loi de protection de la santé, censée faire accéder la majorité des Américains aux soins médicaux), on est IGNORANT, et ce n'est pas par hasard!"

 

À la question : "comment va l'Amérique?", Peter Sellars répond que l'on est en train de trahir de grands principes, que "cela fait trente ans que les think-tanks américains ont décidé que les gens bien éduqués ne votent jamais républicain" et qu'alors, il considèrent qu'il faut détruire l'éducation publique et même les universités et remplacer les écoles par des prisons!

 

Une perspective du futur à donner la chair de poule...


Et Sellars conclut  ainsi:

"Résultat: l'Amérique est appauvrie et faible au sens moral. Nous avons une atmosphère de peur et comme en Allemagne dans les années 30, quand les gens sont dans une crise économique, ils sont faciles à convaincre.

 

Une conclusion qui s'appliquerait aussi bien aux pays européens. Dont acte...

 

(À suivre)

 

 

* Peter Sellars était l'invité de France Inter, le 02 novembre 2010 - jour des élections américaines pour le renouvellement du Congrés et d'une partie du Sénat.


 

 

 


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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 00:00

Stupeur récente Outre-Rhin, au moment du journal télévisé allemand sur la première chaîne publique ARD, après ce que les Allemands  appellent dorénavant „l’éclat du Président Sarkozy“ à Bruxelles, qui a fait les titres des infos tandis que tout le monde se demande encore à Berlin quelle mouche a piqué le président français lorsqu’il a prétendu que la chancelière lui avait dit que l’Allemagne avait aussi l’intention d’expulser ses Roms.

Éberluée, toute la classe politique allemande s’est aussitôt rangée derrière la chancelière pour démentir catégoriquement la véracité des propos du président français.

Même le représentant des Roms en Allemagne s‘est inscrit publiquement en faux contre l’hypothèse d‘une exclusion des Roms en Allemagne, pour la simple raison que, dixit ce dernier, „il n’y a pas de tels campements en Allemagne“. Si même le représentant des Roms en Allemagne l‘affirme…

Et pour couronner le tout, voici même que Gregor Gysi, le plus grand „ennemi“ de Merkel, qui est le porte-parole du parti très à gauche „Die Linke“,  est monté lui-même au créneau pour venir dire à la télé que Merkel ne pouvait en aucun cas avoir dit pareille „ânerie“ (dixit M. Gysi) pour la bonne raison que de tels campements n’existent pas en Allemagne.

Qu’est-ce qu’ils ont tous, ces Allemands, à ne pas acquiescer, le doigt sur la couture du pantalon, quand il prend l’envie à notre président – pas le leur, hein? -  de dire ce qui lui passe par la tête – en l’occurrence invoquer de prétendues paroles de la chancelière allemande – espérant récupérer à son profit la comparaison avec l’Allemagne et légitimer ainsi sa politique intérieure?

Et tandis que Berlin et la chancelière n’ont manifestement pas apprécié (cf. le démenti-éclair lancé immédiatement à Berlin par la voix de son ministre des affaires étrangères, Guido Westerwelle), dans le pays, les Allemands, eux, ont eu une fois de plus l’occasion de se gondoler.

 

On en aura pour preuve le compte-rendu détaillé du journal télévisé du soir, réalisé le lendemain du clash sur la première chaîne publique allemande ARD (contenu dont voici la traduction en français):

 

"L'éclat provoqué par le président français Sarkozy au cours du sommet d'hier fait encore des vagues, notamment ses allégations selon lesquelles l'Allemagne voudrait également faire évacuer des campements de Roms.  Allégations fermement démenties par Berlin."

Et la – cruelle - présentatrice du journal télévisé continue ainsi:

„Nicolas Sarkozy se plaît à donner l'impression d'un - pardon (en français) - coq vaniteux. Hier, durant le sommet de l'UE, le président français s'est tellement rengorgé que plus d'un diplomate présent se frappe encore aujourd'hui le front d'étonnement. Non seulement Sarkozy a défendu violemment et bruyamment sa politique contestée d'expulsion des Roms face au président de la commission européenne, Barroso, mais en affirmant que la chancelière Merkel lui aurait annoncé l'évacuation de campements de Roms également en Allemagne, Sarkozy a définitivement tiré le pompon ! La chancelière a fait immédiatement publier un démenti. Aujourd'hui, le palais de l'Élysée est resté muet, mais à Berlin, Sarkozy et les Roms étaient encore à l'ordre du jour.“

Il s’ensuit un reportage vidéo dont voici le commentaire en traduction également: 

„À Berlin, on se demandait encore hier soir quelle mouche a piqué le président français. Le lendemain matin, au Bundestag, la chancelière avait de quoi s'entretenir - en tête-à-tête - avec son vice-chancelier. Il ne lui manquait plus que cela! (sur fond d'une vidéo de Merkel au Bundestag:) Merkel semble dire: "incroyable! : un débat sur la prétendue expulsion de Roms en Allemagne!" Le gouvernement fédéral a réagi par un démenti clair et net des affirmations émises par le président francais sur ce sujet, indiquant qu'il n'y avait pas eu de telles discussions entre Sarkozy et la chancelière."

Le reportage présente ensuite une interview du ministre des Affaires étrangères Guido Westerwelle, dans laquelle il dit ceci:

La chancelière a bien expliqué publiquement ainsi qu'à moi-même que de telles discussions avec de tels contenus n'avaient jamais eu lieu et je ne peux que supposer qu'il y a eu un malentendu".

Effectivement, Sarkozy a dû ‚confondre. À force d’entendre Mme Lagarde dénoncer la politique d’exportation de l’Allemagne, se pourrait-il qu'il ait inclus aussi les personnes ? Et pour une fois que Mme Lagarde aurait pu féliciter l’Allemagne pour son énergie à exporter, il a fallu que, dans ce domaine, eh bien, l’Allemagne lui fasse faux bond!

 Un débat sans queue ni tête, dit-on ici à Berlin.

Et puis, c'est le clou, Gregor Gysi, qui dirige la fraction de gauche Die Linke (l'équivalent allemand de l'IPA et du Front de Gauche réunis) et que l'on ne peut décidément pas taxer de supporteur de madame Merkel, nous dit devant les caméras: 

  „Il fait rarement partie de mes attributions de défendre la chancelière, mais il faut avouer qu'elle ne peut pas avoir dit une telle "ânerie" pour la simple et bonne raison que, Dieu merci, nous n'avons absolument aucun campement de Roms en Allemagne, contrairement à la France." 

 Au tour du parti d'opposition social-démocrate en la personne du vice-président de la fraction SPD, Olaf Scholz:

„Ce débat n'a aucune substance, si l'on regarde l'Allemagne, il n'y a aucun problème qui justifie cet émoi, le comportement du président francais." 

 Le reportage se poursuit avec le  Conseil central des Sinti et Roms allemand, qui en la personne de Herbert Heuß, confirme en ces termes:

„Nous n'avons connaissance d'aucun campement de ce genre en Allemagne. Il existe bien des réfugiés, environ 20 000 personnes, qui ont été expulsés du Kosovo, ces derniers vivent soit dans des foyers pour réfugiés soit dans des appartements".  

Il y a bien quelques critiques qui se font entendre.

Les Verts (die Grünen) réclament de la part de Merkel un "Non" clair et net sur la politique controversée concernant les Roms.

À la chancellerie, en revanche, on s'efforcait aujourd'hui de minimiser l'incident. On y répète en effet que les relations franco-allemandes n'en sont  pas pour autant entâchées."

Fin du reportage.

Comme on peut le constater, il existe tout-de-même des responsables politiques soucieux des bonnes relations diplomatiques entre les pays. À Berlin en tous cas, on garde la tête froide et le ton diplomatique. Mais on n’en pense sûrement pas moins...

Notre président va prendre bientôt la tête du G20. Il y a fort à parier qu'il essayera de faire bonne mine, car il aura bien besoin du soutien de la chancelière pour regagner sa crédibilité en Europe. Dans le cas contraire, on aura une devise toute trouvée : le "parler plus pour merder plus" !

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30 octobre 2010 6 30 /10 /octobre /2010 15:06

Pour une fois, au lieu de me dépenser sans compter en diatribes sur la (dé-)route du politique, je vais me contenter de vous renvoyer ci-après à l'article pertinent écrit par Florian Chiron, rédacteur du site http://www.ecologiedemocrate.fr/ , sur l'évolution - ou la décomposition? - de la coalition politique au pouvoir en Allemagne.


L'article s'intitule : Merkel en quête de lien.

Heureusement, le lien de l'article est disponible, lui (cliquer sur le titre de l'article):

 

 

"Merkel en quête de lien


"Ils sont certes là et pourtant ne sont pas là. Il leur manque le sens général". Héraclite le sombre désignait il y a 2500 ans ses contemporains qui poursuivaient dans l'espace public leurs intérêts, sans penser au sens commun.

Cela ne s'adressait surement pas à la coalition autour d'Angela Merkel. Et pourtant : 8 mois durant a-t-elle refusé de gouverner, de peur d'une sanction justifiée en Rhénanie du Nord-Westfalie. Elle était certes là et pourtant pas là.

 

Certainement, le Ministre CSU de la Défense a découvert la situation "de guerre" en Afghanistan. L'opposant interne à la coalition, la CSU, a bien sûr passé son temps à gêner le Ministre FDP de la santé. La Chancelière est restée coie et se tut. Un tel silence est unique depuis 1949. En comparaison à sa première successeur dans une coalition chrétienne-libérale, Helmut Kohl apparait avoir été un réformateur frénétique. Elle est lestée par le vice-Chancelier, ministre des Affaires étrangères, et chef du FDP, dont le parti au programme d'une ligne (baisses d'impôts, baisses d'impôts) a chuté dans les abysses sondagières. La CDU est elle tombée à 30%. Et le débacle après la démission du Président Horst Köhler est arrivé.

Les 3 précédents présidents avaient la stature et le caractère pour représenter l'Etat pendant les ères Kohl et Schröder. Par pur calcul politique, Merkel avait poussé Horst Köhler, un expert financier inconnu, qui n'a compris qu'après sa réélection en 2008 qui l'avait soutenu. En effet, alors même que l'urgence sonnait et que Köhler pensait démissionner suite à la critique médiatique, celle-ci n'a même pas fait le chemin de 500 mètres jusqu'au château Bellevue, siège du Président. Elle préféra l'appeler : par deux fois il avait critiqué la coalition. Merkel l'avait laché. Ses regrets après sa démission n'y changeaient rien.

Que Merkel perde un de ses derniers experts financiers est anecdotique. Qu'elle ne soutienne pas, 6 mois durant et pour ne pas perdre les élections, son ministre des Finances Wolfgang Schäuble dans l'élaboration d'un plan de rigueur, et ceci en pleine crise de déficits, est à la limite de la fidélité politique. Qu'elle danse le tango avec les grands patrons de l'industrie de production électrique en prolongeant la rente nucléaire de 14 ans pendant que le peuple manifeste lui fait ni chaud ni froid. Que la réforme de la santé proposée par le ministre FDP est la copie de papiers circulant dans l'industrie pharmaceutique ou l'assurance-privée ne la gène pas.

Ce qui semble important est que tous ses rivaux internes l'ont quittée : Öttinger, Premier Ministre du Bade-Württemberg (Stuttgart), à Bruxelles. Koch, Premier Ministre de Hesse (Francfort), en retraite volontaire. Wulf, Premier Ministre de Basse-Saxe (Hanovre), à la Présidence de la République. von Beust, Maire de la villeEtat d'Hamburg, démissionné après l'échec de la réforme de l'éducation.

Merkel est seule à gouverner, et la CDU, et le pays. Malheureusement, elle a perdu cette force qui était la sienne pendant la coalition avec le SPD. Et fatalement, d'autres défaites électorales se profilent. Ce n'est pas une fin de règne, mais une montée de col extrêmement douloureuse."

 

 

http://www.ecologiedemocrate.fr/dans-votre-region/169-merkel-en-quete-de-lien.html?4c048ec14ddb451240961ccc0f5b187b=301f03f825f69ba709ee1900c56b36de

 

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9 octobre 2010 6 09 /10 /octobre /2010 17:04

Liberté, Égalité, Fraternité, qu'ils disaient...

 

Mais  voilà que J. Cahuzac a découvert les vertus de la fiscalité américaine et cela a dû  lui faire "tilt"  comme au facteur du "Jour de fête" de Jacques Tati qui, après avoir découvert la tournée postale à l'américaine,  se met en tête de l'appliquer frénétiquement à sa tournée dans son village.

 

« Cela existe aux Etats-Unis, explique-t-il. Au niveau fédéral, le revenu est imposé en fonction de la nationalité, et non du lieu de vie. » 

Je ne savais pas que le PS  était favorable à l'américanisation de la société française...

Mais il est vrai qu'avec DSK au FMI, "A French man in New York," les USA sont la référence.

 

 

Le député ne souhaite pas remettre en cause le principe de non-soumission à une double imposition et il propose (seulement?)  d'instaurer « une taxation proportionnelle, un pourcentage », nous dit-on. Et comment veut-il faire cela? Il a un plan applicable?

Entre parenthèses, je me demande si le coût de mise en place d'une telle mesure n'excèderait pas les revenus que ce monsieur propose d'en tirer... Mais ce n'est sûrement qu'un détail...

Et DSK,  il n'est pas exonéré d'impôts au FMI, par hasard?

M. Cahuzac rappelle qu'à partir de 2012, « les Français de l'étranger vont être représentés par des députés ». « Ces élus voteront le consentement à l'impôt... que ceux qui les élisent ne paient pas en France. Il faut corriger ça », indique-t-il.

Et moi, je lui pose la question: si je m'abstiens de voter, je suis exemptée de l'impôt?

Si ce n'est que ca, on pourrait aussi retirer le droit de vote aux Francais expatriés, et la question de l'impôt ne se poserait plus, hein? Et juste le leur redonner en 2012,  puisque les expatriés votent de préférence à gauche?!

Ce serait logique, non ? Monsieur Cahuzac ose visiblement la logique poussée à l'absurde ...  

Voilà qui serait risible si cette proposition d'imposition des expatriés ne revêtait ce caractère proprement immonde de chercher à dresser les Francais les uns contre les autres: ceux de" l'intérieur" contre ceux de "l'extérieur" en faisant comme si les Français expatriés étaient des gens vivant sur le dos des Français "du terroir", des immoraux auxquels il faut "rappeler la nationalité". Immonde, cette expression. On croirait entendre un représentant du Front National ! Pourquoi, me demanderez-vous? Eh bien, parce que l'expatrié francais est au PS (si cetet proposition y trouve un eécho favorable...) ce que l'immigré, l'étranger est au Front National : un intrus! 

Que  sait ce monsieur Cahuzac de la relation des expatriés avec leur pays d'origine? Pas étonnant que la question de l'intégration des immigrés en France ait été négligée d'une décennie à l'autre, aussi bien par les socialistes que par la droite, et que des transches entières de la société francaise soient "en dehors" de la France tout en foulant son sol quotidiennement! Manifestement, l'immigré, dedans, l'expatrié, dehors, ceux qui vivent ailleurs que dans leur pays d'origine - pour quelque raison que ce soit - cela ne les a jamais intéressés, nos prétendus représentants de la Nation - de toute la Nation, s'entend! Au final, nous avons des gens qui ne se reconnaissent plus dans le pays où ils sont nés parce qu'on n'a jamais tenté, dès le début des "trente Glorieuses", d'inviter leurs parents à la "maison" France quand ils sont arrivés sur le sol de métropole, et dorénavant, leurs enfants sont étrangers dans leur propre pays et ne se reconnaissent plus en lui. 

Dans tous les cas, J. Cahuzac propose, mine de rien, de faire des Francais expatriés des Français de seconde zone, de deuxième classe.

Tout simplement.

Mais qu'on m'explique: ou on est Français ou on ne l'est pas. La proposition de J. Cahuzac vise non seulement à pénaliser les Français expatriés, mais également à dire qu'ils n'ont pas les mêmes droits que les Francais de métropole. Et même, qu'ils ont plus de devoirs que ceux de la métropole.

La devise républicaine: Liberté, Égalité, Fraternité, est décidément bien malmenée ces temps-ci. Même par des élus du PS...



 

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7 octobre 2010 4 07 /10 /octobre /2010 23:30

 Bizarre, bizarre, comme c‘est bizarre… D’habitude, les expatriés français sont les grands oubliés de la politique française… On ne parle jamais d’eux, on ne les montre  que rarement à la télé, en principe pour illustrer un discours de circonstance.  Certes, les journaux sont  actuellement obsédés par UN expatrié, le plus célèbre et le mieux rémunéré, bien sûr, je veux parler de Strauß-Kahn, mais à part lui, qui connaît les expatriés français ?

Alors, je vous le demande, monsieur Cahuzac, cet intérêt soudain – autant que malheureux – pour les expatriés français, s‘agissait-il tout bêtement d’un douloureux manque de notoriété de votre part? Ne parlait-on pas assez de vous, monsieur Cahuzac ? Ou, en fidèle Strauss-Kahnien,  tissez-vous déjà aujourd‘hui la trame DSK pour le compte de ce dernier? Car votre proposition ridicule d’imposer les expatriés français, comme s’ils étaient de mauvais Français, uniquement parce qu’il ne foulent pas quotidiennement  le sol français, n’est que la reprise de l’idée que Strauß-Kahn avait déjà avancée au moment des primaires socialistes pour la présidentielle de 2007! Ah, le „droit du sol“ est devenu le „devoir du sol“ …Pourtant, DSK s’est lui-même expatrié entre-temps, même si je n’aurai pas l’outrecuidance de mesurer mon salaire d’expatriée au sien. Lui, bien-sûr, c’est pour la „bonne cause“! (je ris … de me voir si expatriée en mon miroir…)

Allons, monsieur Cahuzac, je suppose que vous êtes fier de votre coup – de pub? Qu’est-ce que cela vous fait de jouer le „Besson à l’envers“? La chasse à l’expatrié, serait-ce la nouvelle mode?

Monsieur Cahuzac, jusqu’où irez vous allègrement pour nous stigmatiser, nous les „méchants“ expatriés, qui vous avons fait pourtant la fleur de quitter la France – ajouterai-je que, de mon temps, elle était socialiste – qui refusait de nous employer et qui lui avons ainsi évité de nous payer le chômage !?????????????????????

Car enfin, monsieur Cahuzac, les Francais qui s’en vont, ce ne sont pas seulement les chercheurs dont la France refuse de reconnaître les mérites, ou les vilains traders qui ne sont qu’une poignée, les expatriés, ce sont des gens, certes pas comme vous,  qui préférez manifestement la société qui fait du „surplace“, mais, disons, comme moi, qui ne trouvaient pas de travail et qui ont tout fait pour éviter le chômage. Qui se sont souvent déracinés pour ne pas être à la charge de la société, où quelle soit, et ont préféré partir pour pouvoir mettre à profit leur savoir-faire.  Alors vous devriez  plutôt leur être reconnaissant, à ces expatriés ! Car, s’ils ne prétendent pas être de meilleurs Francais que les métropolitains - ce qui serait stupide encore plus qu‘ arrogant -  ils n’en sont pas plus mauvais!

 Cette proposition d'imposition des expatriés, monsieur Cahuzac, relève de préjugés de salon. Il semblerait que vous ne soyez jamais allé sur le terrain, en tout cas, pas sur celui des VRAIS expatriés! (Non, les salons du FMI, cela ne suffira pas…)

Est-ce que je demande, moi une indemnisation à la France pour avoir refusé en son temps de m‘octroyer un travail et m’avoir pour ainsi dire OBLIGÉE à m’expatrier pour trouver un emploi ? Si je me rappelle bien, c’était sous le premier gouvernement socialiste….pour lequel j’avais d’ailleurs voté… Au moins, dans mon pays européen d’adoption, l’Allemagne, on m‘a offert  très vite un travail, et mon employeur était même enthousiaste en découvrant  mes diplômes…

Ce qui me fait penser que, si on y regarde de près, c’est bien la faute d’une „certaine France“, si on a tant de mal à y trouver un emploi. Je prends un exemple au hasard : mon mari avait été  sidéré quand il avait passé des entretiens d’embauche en France avec l’arrière-pensée de venir s’y installer avec sa –mauvaise?- Francaise d’épouse! En France, quand on vous faisait passer un entretien d’embauche (est-ce toujours ainsi, j’ai peur?), c’est à peu près le même cirque que pour le Capes ou l’agrégation : votre futur employeur  vous parle comme s’il vous faisait une faveur de - peut-être -  vouloir vous embaucher. Au lieu de détecter vos points forts, il cherche à vous prendre en défaut! Quand nous écoutons mes compatriotes français parler de l‘atmosphère au travail en France, nous sommes stupéfaits de cette mentalité de petits-chefs qui mettent la pression sur leurs collègues, toujours par des méthodes de terreur. C’est affolant. Et est-ce donc si bizarre si  mon mari a, comme moi, trouvé  lui-aussi tout-de-suite en Allemagne cet emploi qu’on lui avait refusé dedaigneusement en France quelques mois auparavant ?

Et au vu des résultats économiques de l’Allemagne, osera-t-on objecter que ces Allemands – si sérieux, ouaf! – embaucheraient n’importe comment et n’importe-qui ? Toujours est-il que ce qui les intéresse, c‘est de faire ressortir les points forts du futur employé. Pour avoir fait passer récemment un entretien d’embauche à des candidats, je confirme que c’était la motivation principale de l‘employeur. Qui a d‘ailleurs embauché une Française !

Dans votre projet, monsieur Cahuzac, le „pompon“, si l’on peut dire, c’est que ce projet de loi soit proposé par des représentants du  PS, le même parti qui fait normalement un carton à l’étranger aux élections présidentielles, notamment en Allemagne !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Si cette idée saugrenue émanait d’un Besson ou d’un Hortefeux, je ne serais pas particulièrement surprise, ils nous ont habitués à tant de projets bancals… mais d’un PS qui se veut le porte-parole de TOUS les Français, c‘est vraiment à la limite du racisme anti-expatriés français.

Les expatriés français ne deviendraient-ils pas les Roms du PS? Toujours est-il que, tandis que le gouvernement  essaye d’expulser les Roms vers l’étranger, le PS envisage de faire revenir de force les Français sur le territoire, quitte à les punir financièrement  s’ils ne le font pas ? En passant, l’image europhile du PS en prend un coup, puisque l’expatrié, pour avoir l’effronterie de vivre à l’étranger – peu importe ses raisons d’ailleurs -   serait donc vécu en France comme une insulte faite au pays des droits de l’homme (sic). Et faisant fi du fameux rayonnement de la culture française à l’étranger, jetons le bébé avec l‘eau du bain!

Oserai-je objecter que, vu le spectacle affligeant donné par –plus d‘-un dirigeant politique français à l’étranger, les pauvres expatriés ne sont pas de trop pour tenter de faire, bon gré mal gré, notamment à chaque sortie présidientielle -  soit une explication de textes soit une tentative de déminage relationnel avec le pays d’adoption! En prime, ils en prennent plein la figure de la part des autochtones pour l’image écornée de leur pays alors qu’ils n’y sont pour rien et qu'ils sont obligés de jouer les diplomates! Ils prennent en réalité de plein fouet les dommages collatéraux de la politique française. Et on ne leur donne même pas la légion d’honneur ? Mais il est vrai que de nos jours, on la donne à n’importe qui...

Et bien, s‘il le faut, si ce projet „anti-Français à l’étranger“ trouve une oreille réceptive parmi vos collègues députés,  le PS n’aura plus ma voix, et que les soi-disant socialistes se le disent : il y a 2, 5 millions de Francais à l’étranger ! Dont une partie non négligeable vote socialiste. En effet, s’ils veulent perdre la prochaine présidentielle, ils n’ont qu’à continuer à faire de telles propositions aussi ineptes que méprisantes, ce sera du tout cuit pour Sarkozy!!!!!!!!!!!!!

Ah, nous y venons enfin, monsieur Cahuzac: comme dirait Alain Souchon, pire encore que l’injustice, ce qui frappe, c‘est „ah! le mépris“ , le mépris pour des gens qui essaient tout simplement de bosser et qui n‘hésitent pas à se déraciner pour ne pas être au chômage EN FRANCE ! Alors comme cela, au parti socialiste, ils croient peut-être que tous les expatriés sont des traders? Si tel est le cas, une telle proposition relève de l’incompétence politique! Revoyez votre copie, monsieur Cahuzac !!!!!  Savez-vous par exemple que bon nombre de Français expatriés vivent dans la pauvreté? Et pas en France, non, mais dans certains pays étrangers! Demandez plutôt aux représentants des Français à l’étranger! Ou n’êtes-vous pas encore au courant qu’il existe des représentants officiels des Français à l’étranger (AFE)?

Mais, au fait, monsieur Cahuzac, se pourrait-il également que vous n‘alliez à l’étranger que pour vos vacances !? Seriez-vous aussi  „égoiste“ qu’un expatrié qui y travaille ? En effet,  poussons l’absurdité de votre raisonnement encore plus loin, voulez-vous : en vacances, on dépense ses sous à l’étranger, c’en est trop,  voilà qui représente un manque à gagner et il y a de l’argent à gagner (pour qui, cela est une autre affaire…): allez hop : à quand une pénalité à chaque vacancier qui  ne passe pas ses vacances sur le „terroir“ tant loué par notre président de la République?

Votre proposition représente plus qu‘une perte de bons sens : c'est un affront fait aux Français expatriés!

En tout cas, si cette loi passe, c’est fini, je ne voterai plus socialiste et JE NE SERAI PAS LA SEULE, et je n’aurai même pas besoin de voter Sarkozy pour qu’il repasse !!!!!!Croyez bien que ce n‘est pas la peur qu‘il repasse qui pourra alors me faire voter socialiste, parce qu‘à ce train-là, si le PS cautionne votre proposition, Sarko ne peut pas faire pire.

Monsieur Cahuzac, je n’arrive pas à y croire : vous êtes bien, d’après ce que j’ai lu, le président (PS) de la commission des finances de l’Assemblée? Les finances seraient donc théoriquement votre spécialité ? Et c’est tout ce que vous avez trouvé pour „brillerdans votre spécialité, cette petite proposition de rien du tout, juste mesquine et stigmatisante de surcroît vis-à-vis des expatriés français?  

Monsieur Cahuzac, vous venez précisément de prouver que vous pouvez faire pire que Sarkozy, Besson et Hortefeux réunis!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Et pour avoir commis cette “petite infâmie“, monsieur Cahuzac, vous insultez les expatriés français. Car c’est bien de la politique mesquine – en bon francais : „politicarde“ que vous faites là et franchement, si ce n’est que de cela qu’il s’agit, vous enfoncez le PS avec vous au risque que de nombreux électeurs socialistes, expatriés ou „impatriés“ ne le pardonnent pas au PS au moment voulu (2012).

Madame Aubry, les expatriés que nous sommes vous sauraient gré d’avoir la présence d’esprit de stopper les „âgités du terroir“ de tous poils!

Il se pourrait que la survie politique du PS, voire sa victoire à la présidentielle de 2012, dépende des 2,5 millions de Français expatriés, qui en principe,  ne l’oubliez pas, votent de préférence „à gauche“…

Il semble que vous ne compreniez rien aux sentiments qui unissent un expatrié à sa patrie, son pays natal, appelez-le comme vous voulez. Un expatrié emmène un bout de son pays avec lui, en son for intérieur, dans son éloignement, si c'est cela aussi que l'on peut appeler le rayonnement de la France à l'étranger. Mais apparemment, vous n'avez pas perdu une minute à vous poser la question de ce qu'est un expatrié, de sa situation autant psychologique que financière, de ce qu'il ressent parfois loin de son pays natal, même si ce n'est pas forcément négatif. Est-ce que je me trompe : pour quelques sous gagnés dans les caisses de l'État, vous ne considérez un expatrié que sous l'angle comptable? Combien vaut un expatrié, monsieur Cahuzac?

Enfin, monsieur Cahuzac, tant que nous y sommes, j’ai une meilleure idée pour une proposition de loi sur les expatriés: ne pourrait-on pas proposer une loi qui interdise aux expatriés de se présenter aux élections  présidentielles?

Et puis quoi, monsieur Cahuzac, il ne manquerait plus que cela que ce soit Le Grand Expatrié de la France qui ose se présenter en 2012 aux élections présidentielles, non? Quant à „punir“ les "mauvais" Français que seraient les expatriés, commencez donc par donner l’exemple  en sacrifiant politiquement le „meilleur“ d’entre eux sur l'autel de la République! Votre proposition initiale y trouverait là son aboutissement logique - mais la logique, n'est-ce pas, dans tout cela...? 

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30 mai 2010 7 30 /05 /mai /2010 11:15

 

Daniel Cohn-Bendit (vous permettez, Daniel, que je vous appelle Cohn?*) est un animal politico-médiatique, tout le monde l'aura remarqué. Mettez-le dans une pièce, ce petit bonhomme remplit tout l'espace. Forcément, avec une personnalité tellement débordante, il peut agacer et, tout à ses envolées rhétorico-lyriques, il peut arriver au vieux soixante-huitard de déraper* (cf. entre autres le "ta gueule!" qu'il a décoché à son collègue allemand Martin Schulz, au Parlement européen - d'ici qu'il en vienne un jour à imiter notre président par un "cass' toi pauv' Cohn", il n'y a qu'un pas...). Mais passons sur la personnalité de ce trublion de la politique, ce n'est pas ici le sujet.

 

Ce que le député vert européen sait parfaitement faire, c'est exploiter ses atouts médiatiques pour faire passser ses idées auprès du peuple, et par là-même, les vulgariser. Un exemple : le nom de son mouvement : Europe-Écologie, deux mots simples comme bonjour, mais tout un programme... il fallait y penser!

 

 Dans la société mondialisée qui est la nôtre, le label Europe-écologie sonne comme une revendication à la fois modeste et ambitieuse. Modeste parce qu'au lieu de nous proclamer les chevaliers blancs qui vont sauver la planète, il nous faut rester lucides sur les limites de l'influence actuelle de l'Europe dans le monde et commencer tout simplement par nous occuper de la maison Europe ! Ambitieuse, cela va sans dire, en pleine crise, non seulement de l'Euro, mais par ricochet, de l'Europe et de ses institutions.

 

Et là, notre cher Cohn, penseur au long cours, surgit tel le Gene Genie avec son Europe = Écologie ! Réfléchissons : l'écologie commence pour nous, Européens, en Europe. Élémentaire, mon cher Watson ! Reste à organiser le mouvement. Qu'a cela ne tienne, notre cher Cohn s'en charge.

  

Quant à ce que deviendra le mouvement, cela dépendra, qu'on le veuille ou non, des tractations politiques internes et de l'intégrité socio-politique des dirigeants du mouvement.

 

Espérons qu'ils garderont la lucidité dont ils ont fait preuve pour les élections européennes, où ils ont été pratiquement les seuls à se concentrer sur la vraie raison de l'élection, à savoir l'EUROPE, alors que d'autres étaient complètement hors-sujet (notamment au MoDem, un comble  pour l'ancien professeur de lettres qu'est son président...).

 

En attendant et pour en savoir plus sur la crise financière actuelle, je vous renvoie à deux sites qui traitent de l'Europe:

 

le premier est un site juridique entièrement consacré à l'Europe et qui comprend une analyse de la crise financière européenne. Le second est un webzine d'acualité éco-démocrate, sur lequel figure une rubrique consacrée aux régions d'Europe, et notamment un article écrit par un membre du parti des Verts allemands (die Grünen), Florian Chiron, sur la spéculation financière et la réaction de l'Allemagne. 

 

Les liens :

http://www.eurogersinfo.com/actu610.htm

 

http://www.ecologiedemocrate.fr/dans-votre-region/144-speculation-financiere-que-fait-leurope-.html 

 

À noter que le point de vue que développe F. Chiron dans son webzine est largement partagé par l'opinion allemande.

 

 

 

*Pierre Desproges, Tribunal des Flagrants Délires, Réquisitoire contre Daniel Cohn-Bendit, le 14 septembre 1982

 

 

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5 mai 2010 3 05 /05 /mai /2010 17:05
Pour les distraits, un avertissement s'impose : surtout ne pas confondre David et James Cameron,  car entre les deux, le vide est ABYSSal ! Autant James est doué dans sa spécialité (le cinéma), autant David Cameron est affligeant dans la sienne (la politique). Il n'a pas grand chose à dire, mais beaucoup à défendre : l'argent de ceux qui en ont déjà et qui ne veulent pas en perdre un peu ou qui veulent en gagner plus.
Pour m'en assûrer, j'ai assisté à deux des débats entre les trois principaux candidats aux élections législatives du 06 mars 2010, James Cameron pour les conservateurs (Tories), Nick Clegg pour les libéraux démocrates (Libdems), et Gordon Brown pour les travaillistes (Labour). Et bien, je peux vous dire que Cameron est consternant ! Comme dit mon Anglais de mari : Cameron est "un mec qui roule pour les riches en faisant croire aux pauvres qu'il défend leurs intérêts". Tout un art, sauf que ce "Thatcher-Sarko soft" n'est pas très doué, car il est du genre à se contredire dans une même réplique quand il répond à ses concurrents . Et Clegg ne manque pas de le lui faire remarquer. Bien que l'on ne sache pas trop où l'on va avec Nick Clegg - à part la régularisation de tous les sans-papiers déjà sur le sol britannique pour les tirer des pattes des mafias de trafic clandestin et l'abandon du nucléaire, cela au moins, c'est clair -  celui-ci est sacrément à l'aise sur les plateaux et répond plutôt directement aux questions. Ce qui lui permet de dénoncer l'hypocrisie de Cameron (il faut voir une scène où il l'exhorte à répondre par oui ou par non tandis que l'autre se défile honteusement en parlant d'autre chose !) (1) et celle de Brown - qui est plutôt concret sur l'économie et connaît ses dossiers à fond, mais sans charisme, mes chers, que voulez-vous , de nos jours, cela ne pardonne pas ! Cela va chauffer au Labour ! En plus, Brown nous enquiquine avec sa croisade contre les immigrés clandestins, histoire de ne pas s'aliéner le "bon peuple", mais il ferait mieux de faire en sorte que ceux qui sont déjà là et qui sont de nationalité anglaise de surcroît respectent la démocratie anglaise en Angleterre et notamment interdisent la charia sur le sol britannique. On voit où cela mène, le communautarisme : entre autres à l'isolement des femmes dans la société - à commencer par l'incompréhension de la langue anglaise, ce qui est pratique pour certains puisqu'ainsi, elles n'ont aucune chance de pouvoir s'intégrer dans la société anglaise - et ce qui peut avoir parfois des effets fatals pour leur santé et celle de leurs enfants, comme me l'a raconté une Anglaise ayant travaillé dans le domaine de l'assistance sociale. 
 
Cette élection est d'une importance majeure dans la crise que nous vivons actuellement : si les Tories arrivent au pouvoir, l'Angleterre se repliera encore plus sur elle-même et on peut craindre de retourner au sein de l'Europe à des luttes de pouvoir et des conflits dignes de l'époque Thatcher.

Pour s'informer de la manière la plus objective sur cette élection, je vous conseille vivement - à condition de bien maîtriser l'anglais, le site web de la BBC qui a fait un travail le plus objectif possible sur les élections - et qui est vraiment d'une clarté exemplaire et dénote un souci d'information sur tous les sujets abordés comme on n'en connaît pas encore en France ! Allez voir, c'est vraiment superbement réalisé ! Tous les débats sont intégralement retranscrits et également disponibles sous forme de vidéo, tous les sujets sont méthodiquement répertoriés avec la position de chaque candidat respectif (ce qui m'évite de vous dérouler tous les programmes des candidats, cela prendrait des lustres). Prenez le temps de naviguer sur le site et vous verrez. Il faut  cliquer de préférence sur la colonne de gauche : "Parties and issues", puis sur : "Choose an issue" (choisir un thème) et vous obtiendrez tout le programme de chaque candidat sur un sujet bien précis.

Hélas, en bout de course, il faut pourtant se faire à l'idée que les conservateurs vont sans doute gagner ces élections, même s'ils n'auront probablement pas la majorité absolue. Mon petit doigt me le dit. Mais surtout le fait que des membres de ma "British family", qui jusque-là avaient toujours voté pour le Labour, ont décidé cette fois de voter pour Nick Clegg et ses Lib Dems. Lorsque même les plus fidèles ont besoin de prendre l'air, le doute s'installe...
Et là, vu le discours creux qu'a tenu David Cameron tout au long de la campagne et le programme bien conservateur qu'il nous a déployé, j'ai des appréhensions quant à la suite des événements et au futur de l'Europe.
Mais la percée de Clegg et les suffrages qu'il obtiendra suffiront-ils à empêcher l'Angleterre de retomber dans les années noires du thatchérisme ?

(1) Extrait du débat final :

NICK CLEGG:

Why don't we save time? Instead of making endlessly misleading comments, let's assume

every time you talk about our policy, it's just wrong. What I'm saying is, there is a layer of

illegal immigrants. We have to deal with it. We have to get them out of the hands of criminals.

You say numbers. Can you now tell me - am I right or wrong that 80% of people who come

here come from the European Union, and your cap would make no difference to that? Is that

right? Yes or no.

 

DAVID CAMERON:

We have said new EU countries should have transitional controls. We all remember what

happened when Poland joined the European Union. We were told 13,000 people would

come, and in fact it was closer to a million. Nick Clegg and the Liberal Democrats cannot

wriggle on this. They have spoken about 600,000 people. If that's the number, they should

come clean about that.

 

NICK CLEGG:

We're not wriggling, I just want a response. Yes or no, do 80% of immigrants come from the

European Union, which wouldn't be affected by your cap? Yes or no?

DAVID CAMERON: It's affected by having transitional controls. I've answered your question. You should answer mine.


 
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17 novembre 2009 2 17 /11 /novembre /2009 16:03
C'est à cette tirade que me fait penser un article de l'hebdomadaire allemand Der Spiegel dans lequel on nous raconte qu'aucun politicien avant Obama n'avait encore dit jusqu'ici de manière aussi charmante aux Chinois qu'ils vivent dans une dictature !

Obama, qui est actuellement en visite en Chine, a parlé à Shanghai devant un parterre choisi d'étudiants et leur a expliqué les avantages des messages non-censurés.

La rencontre avec les étudiants avait débuté comme de coutume : un dialogue poli, feutré, et le débat promettait une bonne sieste à Larry Summers, qui piquait régulièrement du nez, nous dit le journaliste du Spiegel:
 
"Les étudiants ont demandé ce que tout étudiant chinois demande quand il veut promouvoir sa carrière. Quelle est la position du président sur Taïwan ? Comment veut-il assurer la paix? Obama a répondu comme on répond quand on ne veut pas plomber la rencontre prévue pour le lendemain avec la direction chinoise. Il s'est déclaré pour une politique reconnaissant une seule Chine, donc contre l'indépendance de Taïwan. Et travailler en faveur de la paix serait une tâche rude et il faudrait pour cela bien plus qu'un président américain, comme par exemple un président chinois. Les grandes puissances doivent coopérer, a-t-il dit, flatteur."

Et voilà que l'ambassadeur des États-Unis s'en mêle et apporte un peu de piment au débat  en s'enquérant de la place de Twitter et de l'accès libre à l'Internet , les deux mots ne servant que de cache-sexe à ceux de démocratie et de liberté nous dit le Spiegel, ajoutant que la question a bien plu au président qui, "probablement, l'avait emmené lui-même dans sa valise".
Et il fit fort de répondre, disant en substance qu' à son avis, une société progresse mieux si elle est ouverte, ouverte également à l'égard de l'opinion de ceux qui pensent différemment. Sans l'Internet, il ne serait pas devenu président. Bien sûr, les puissants sont très critiqués sur l'Internet, comme il l'est lui-même à l'heure actuelle. Mais non seulement, par ce biais, le pays s'améliore, mais le président également. Pour sa part, il tient l'accès ouvert et non filtré aux informations pour un "droit universel"."

Comment dire aux Chinois qu'ils vivent en dictature ? Avec des fleurs, bien sûr ! Chacun sait bien que tout est dans la facon de le dire, n'est-ce pas ?

Comme dit le Spiegel, "les stars de rock collectionnent les clés de chambres d'hôtel, Obama les points de sympathie."

Fin de la partie. Après de chaleureux applaudissements, tout le monde peut se lever, et pour Larry Summers, il est temps de se réveiller.

Ah, la diplomatie, c'est tout un métier !

*"Es ist schon alles gesagt. Nur nicht von jedem." Karl Valentin (1882-1948)
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