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24 novembre 2009 2 24 /11 /novembre /2009 16:51
Dans cette partie du discours devant le Conseil pour le développement durable*, Angela Merkel traite du budget fédéral, du pacte de stabilité et de croissance et du devoir impératif de réduire les déficits de l'État, considérant que cela fait partie de la politique du développement durable, notamment en faveur des générations futures.

L'extrait suivant est la traduction de la partie du discours retransmise sur la chaîne d'informations allemande Phoenix. Elle diffère sensiblement du discours publié sous forme écrite sur le site du gouvernement fédéral.


"Les raisons de la crise financière internationale se trouvent sans aucun doute dans la prise de risques incroyables et la pensée à court terme. Le développement durable en est en quelque sorte le contraire exact. C'est pourquoi ...je me suis attachée à promouvoir une charte d'économie durable, qui, selon ma conception - et il s'agit encore d'une "vision"- entrera un jour, à côté de la Convention des droits de l'Homme, en tant que  Convention économique dans l'arsenal des valeurs fondamentales des Nations Unies...
 
...
"S'il n'y avait pas eu la crise économique internationale, nous aurions eu en 2011 un budget fédéral en équilibre. En 2007 et 2008, les budgets globaux de l'État en Allemagne étaient équilibrés. Cela nous a fortement aidés, car cette année également, contrairement à beaucoup d'autres États dans le monde, nous ne dépasserons que de très peu le déficit de moins 3%, l'année prochaine ce sera un peu plus, mais juste seulement peu
. Mais nous avons également la ferme intention de retrouver dans quelque temps les critères du pacte de stabilité et de croissance.

L'Allemagne est le seul pays que je connaisse en tout cas, qui ... non... ce n'est pas le seul pays que je connaisse,  [rires dans le public] ... mais on verra ça tout de suite..., le seul pays qui, en plein milieu de la crise, a inscrit dans sa Loi fondamentale un "frein à la dette". Et si vous lisez jusqu'au bout ce qui est écrit sur ce "frein à la dette"... il y a bien eu des représentants du Bundestag allemand qui pensaient que c'était inacceptable d'un point de vue linguistique - c'est possible - [rires dans le public] - mais en revanche, c'est tellement détaillé qu'il n'y a absolument aucun échappatoire possible à ce "frein à la dette" ou presque ...absolument ...aucun - [rires dans le public]. Bien sûr, bien sûr, des précautions ont été prises dans le cadre de ce "frein à la dette" :  si une grande catastrophe naturelle survient, aucun pays ne peut naturellement rester les bras ballants en disant : "actuellement, nous ne pouvons malheureusement plus aider personne, parce que ceci ou cela". Lorsqu'il y a une crise économique du genre de celle que  nous avons vécue l'année dernière et que nous devons sauver des banques qui menacent de précipiter dans le gouffre l'ensemble de l'économie mondiale, on aurait la possibilité, sauf en cas de règles d'exception, de n'utiliser le "frein à la dette" que dans un cadre très limité.

Au niveau fédéral, en ce qui concerne l'endettement supplémentaire, nous devons atteindre au maximum 0,35% du PIB en 2016, c'est-à-dire à peu près 6 milliards d'euros, il s'agit ici des dettes structurelles, et non des dépenses exceptionnelles. Si, l'an prochain, nous atteignons 60 milliards de dettes structurelles, alors nous serons sur le sentier qui nous contraindra, d'année en année, à réduire les dettes. Dans le cas contraire, nous enfreindrions la Constitution de la République fédérale d'Allemagne.

Et un tel corset, il n'est pas possible de le serrer encore plus, c'est pourquoi nous nous trouvons ici devant une tâche extrêmement ambitieuse - les Länder devrons nous rejoindre en 2020 avec un endettement au niveau zéro - ce qui rentre bien dans le cadre du pacte européen de stabilité et de croissance. Pour cette raison, je souhaiterais que d'autres pays au sein de l'Union européenne ou même ailleurs dans le monde, se soumettent de la même manière à de fortes restrictions ".

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23 novembre 2009 1 23 /11 /novembre /2009 15:46

S’il est un thème cher à Angela Merkel et sur lequel elle est intarissable, c’est bien la politique du développement durable. Elle insiste régulièrement à ce sujet sur l’importance de cette politique pour les futures générations.


À l’occasion de la neuvième Conférence du Conseil pour le développement durable (Nachhaltigkeitsrat), qui s’est tenue à Berlin, le 23 novembre 2009, la Chancelière a pris position lors un discours qu'elle a tenu sur la politique du développement durable et la stratégie du gouvernement fédéral.


Mais voilà que, ô surprise, la chancelière et l’Allemagne, premier exportateur mondial de technologie de l’environnement, ont été récemment critiqués dans un rapport rédigé par un groupe d’experts qui ne comptait dans ses rangs, conformément au souhait expressément formulé par le gouvernement allemand, aucun scientifique allemand. La raison en était simple : le gouvernement souhaitait entendre la vérité de la part d’experts étrangers. Et la vérité s’est fait entendre.


Cela dit, on se prend à rêver qu’une telle exigence puisse émaner de la part de nos gouvernants français (je mets „gouvernants“ au pluriel, mais c’est une façon de parler...)…


Les sept experts étrangers consultés ont regretté, entre autres, une coordination médiocre entre la Chancellerie, les ministères et les gouvernements des Länder, tandis que, de leur côté, les partenariats entre le public et le privé ne seraient pas assez développés. L’action de l’Allemagne serait même parfois perçue comme un frein à la lutte contre le réchauffement climatique. Exemple : le débat sur le seuil limite d'émission de CO2 pour les voitures ou  les techniques de séparation et de stockage du dioxyde de carbone provenant des centrales à charbon. Selon les experts, les États-Unis et la Chine dépasseraient même l’Allemagne sur le marché mondial des techniques dites “vertes”.


Ainsi, le Suédois Björn Stigson, Chef des World Business Council for Sustainable Development, a résumé le rapport en concluant que l’Allemagne court le risque de perdre sa position de pointe en matière de politique du développement durable et qu’il est indispensable que soit realisé “un plan à long terme jusqu’en 2050, notamment pour l’énergie et le changement climatique“.

 

C'est donc à  l’occasion de la neuvième Conférence du Conseil pour le développement durable, qu'Angela Merkel a pris position dans un discours sur la politique du développement durable et la stratégie du gouvernement fédéral.


Devant un parterre d’experts allemands et étrangers, elle a développé son sujet favori dans  un discours parsemé de remarques plutôt drôles, comme elle sait si bien le faire. [voir traduction d'un extrait dans l'article suivant]


Dans son discours, Angela Merkel a critiqué l’industrie automobile allemande pour le temps perdu en ce qui concerne la conception des voitures électriques.


La Chancelière a expliqué comment elle compte faire avancer une économie du développement durable au niveau mondial. Elle souhaite que le principe du développement durable entre dans les valeurs fondamentales des Nations Unies, au même titre que la Convention des Droits de l’Homme, ajoutant qu’il faudra bien apprendre, “au niveau mondial, mais aussi en tant qu’États nationaux, à céder certaines responsabilités et à se soumettre à des mécanismes internationaux.”

 

Elle s’est dit en tout cas motivée et a déclaré qu’elle ferait tout son possible à Copenhague pour arriver à l’obtention prochaine d’un accord international et contraignant en faveur de la lutte contre le changement climatique.

 

Que sera sera….

 

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