Ce vendredi 30 janvier 2009, Laurent Cabrol, l’ancien Mr météo, fait la promotion de son dernier bouquin (1) (que je n’ai pas lu), à Télématin.
Il déclame : “ce n’est pas l’UMP qui dirige la France, ce sont les Verts”qui, en gros, ont pris le pouvoir et nous culpabilisent, nous rendant responsables du réchauffement climatique, alors que personne ne sait rien sur ses mécanismes.
“On ne donne pas la parole à ceux”, il doit oublier Claude Allègre, qui pensent que la terre “porte en elle les ressources pour s’en sortir toute seule”.
Quel genre d’attitudes ces assertions peuvent-elles encourager ?
A mon sens, celles de ceux qui déclarent à qui veulent les entendre qu’ils ne se sentent coupables de rien et qu’ils n’ont aucun pouvoir de changer la situation.
En effet, comment blâmer les générations passées puisqu’elles ne savaient pas le danger que leurs actes représentaient ? Comment nous reprocher de vouloir notre confort habituel, vu que le “système” est déjà en place ? Pourquoi se casser la tête à changer nos comportements, sans doute une goutte d’eau dans un océan, quand seule une volonté politique forte pourrait obliger nos voisins (“les gens”) de faire un geste ?
Mais, comme “on” ne vote que pour les candidats qui promettent le profit - et la gestion de la crise actuelle montre que le fameux “système” ne sera pas réformé, la boucle est bouclée. Mieux vaut laisser faire les vents et les océans...
Avec des titres éloquents (2), les énergies renouvelables sont fustigées.
Les éoliennes sont polluantes à la fabrication, bruyantes, inesthétiques, dangereuses pour les oiseaux, peu productives ; le solaire photovoltaïque est polluant comme déchet, ne fonctionne que rarement ; les biocarburants (vrai-fausse bonne idée celle-là !) détruisent la biodiversité à coup de plantations de palmiers à huile, affament le tiers-monde en rendant des denrées vitales hors de prix ; l’hydroélectrique a défiguré fleuves et rivières et est arrivé aux limites de l’équipement ; etc...
Quand on se souvient que les lobbies du nucléaire et des énergies fossiles avaient freiné tout progrès (fours solaires abandonnés, ou autres...), que les énergies alternatives ne représentent qu’une infime partie de la consommation au moment où il faudrait arrêter tout recours aux énergies responsables de l’effet de serre, ou que les problèmes du nucléaire ne sont pas résolus (3), on peut se faire du souci.
Avec le pessimisme qui, dit-on, me caractérise, voyons un peu ce qui devrait advenir d’ici peu. (Suite au prochain article...).
Le nain paléofuturologue.
(1) Climat : et si la Terre s’en sortait toute seule ? Laurent Cabrol, Le cherche-Midi, 2008.
(2) Du genre : Le dossier noir des énergies vertes, à la une de Science et Vie n°1086, mars 2008.
(3) Une canicule met à mal le fonctionnement d’une centrale et n’oublions pas les déchets, le déclassement des installations contaminées...