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13 juin 2010 7 13 /06 /juin /2010 10:33

 

Sur le mot "littérature", je m'interroge. Sur la notion de littérature, je m'interroge...

Et sur le peu d'articles que nous avons écrits sous cette rubrique, je m'interroge.

Littérature....

"Ensemble des oeuvres écrites"... mais, paradoxe, quand on veut parler de propos superficiels, on dit aussi : "tout ceci n'est que littérature"...

 Serait-ce à ce point imbriqué dans notre inconscient, que nous n'écrivions pas sur la littérature, sur les livres que nous lisons, sur les pépites qui nous aident sur le chemin, ou sur les erreurs de lecture que nous avons commises? (quand je parle "d'erreur", je pense à tous ces livres "abrutis", lus malgré tout parce qu'on "en parle", parce qu'on croit la publicité qui leur est faite, parce qu'on a besoin de lire du bout des yeux , du bout de la pensée, et même sans penser du tout, parce que parfois, on est tout de même intrigué par l'existence de ce genre de livres.... on a juste le droit d'arrêter leur lecture quand on veut....!)... 

Je m'interroge toujours sur l'existence des quelques écrivains qui "vivent de leur prose", comme on dit, et qui publient à heure fixe, des livres tous moins originaux que les autres, avec un style digne du niveau d'une rédaction de collège, avec les mêmes recettes sans arrêt resservies, et sur le constat qui en est fait: "ah, les gens lisent. Ah, l'édition se porte bien....".

L'édition, oui....c'est-à-dire, encore une fois, une économie spécifique, un marché... le marché du livre...

La littérature, je ne sais pas.

Et bien,  je lis. Et quand j'ai lu toute une journée, il m'arrive de penser: "je n'ai rien fait..."

Parce que je n'ai pas "bougé" au sens physique du terme, parce que je n'ai rencontré personne, alors qu'il faut ête "sociable, sociale"... parce que j'ai intégré certains diktats...

(Je vais m' attacher à les désintégrer...).

Oui, mais pour lire, comme pour écrire, il faut être seule, et goûter cette solitude qui permet d'aller à la rencontre de la littérature.

Bien sûr, il y a des espaces de lecture "collective", des espaces de partage.

Des gens qui savent si bien lire à haute voix, qu'on les écoute comme on écoute un conteur, comme un retour à une tradition orale.

Et puis tout ceux qui "pratiquent" la littérature... On les admire car ils écrivent, mettent en actes leurs pensées, leur imaginaire, leurs facultés à user des mots...

Moi, je lis.

Je pense avoir transmis ce goût de lire au moins à mes enfants, et à mes (petits) élèves, eux qui ne peuvent pas lâcher les livres qui sont dans la classe, jusqu'à les promener dans les landaus des poupées....

Et je partageais tant de livres avec ma mère et ma grand-mère.

Voilà, l'important, les livres partagés. Le sens de la littérature. Le lieu où l'on n'est pas vraiment seule.

Maman, nous avons tant lu de livres communs, que je t'ai prêtés, que tu m'as offerts... Je pensais parler de littérature, et ce chemin m'a mené jusqu'à toi.

 

 

 

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27 novembre 2008 4 27 /11 /novembre /2008 18:22

Nous n'avons pas encore ouvert la rubrique littérature....

Pourtant, nous sommes aussi des nains et naines lecteurs et lectrices....

Bien sûr, nombre d'articles le prouvent, nous lisons...

Nous lisons des revues, nous lisons des thèses, nous lisons des tonnes de documents, des dossiers, des articles, des blogs... et nous commentons...

Nous savons lire... et même, nous lisons beaucoup.

 

Nous lisons aussi des romans...

 

Actuellement, je termine un petit roman de Ian McEwan, Sur la plage de Chesil, (On Chesil beach). Petit, parce que court, mais pas par le contenu.

Il m'a beaucoup intéressée. Et j'ai éprouvé beaucoup de plaisir à me projeter dans ces pages, au milieu des galets de la plage de Chesil.

Ce roman à la fois cru et pudique, pas si ironique, à mon avis, suit quelques mois de la vie de deux jeunes gens jusqu'au soir de leur mariage, alors que la nuit de noces se profile, et que nos deux jeunes mariés sont vierges.

Virginité... cela ne signifie pas la même chose pour l'un et l'autre.  

Et l' avenir tracé après la cérémonie du mariage basculera, faute de facilités à se faire comprendre l'un de l'autre. Et non pas faute de désir.

Ce roman se situe en 1962.

Aurait-il choisi les années  1900, ou le 18ème siècle, qu'il n'aurait certes pas été différent.

J'ai aimé la présence de la nature, comment les personnages évoluent (au sens où ils y ont leur place) dans ces espaces.

Omniprésence, comme une sensation de sérénité, d'immortalité...

Avant  la bombe (cf le film de Peter Watkins que je viens de voir, également, et qui se situe en Angleterre, vers 1964, et dont on entend l'écho subtil dans ce roman)...

Mais la bombe, ce n'est pas toujours celle à laquelle on pense...

 

  

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