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7 décembre 2013 6 07 /12 /décembre /2013 20:12

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L'extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet de Reif Larsen aux éditions NIL

Le film de Jeunet est très sympathique, le spectateur passe un chouette moment plein de tendresse, d'émotion, de sourires, et le jeune acteur qui joue TS SPIVET est parfait dans ce rôle.

La 3d ne s'impose pas mais amène un plus qui n'est pas désagréable.

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Mais passons désormais au livre, livre  que j'avais feuilleté par hasard il y a près de 3 ans au fil de mes déambulations dans les librairie du Nord. Ce livre m'avait séduite avec son format inclassable dans une bibliothèque ikéa (19,5 X23 cm: je le mets où?), avec ses petits dessins à gauche, à droite en haut qui pénètrent dans le texte, qui déambulent de page en page tels des éléments cartographiques au gré des pensées de notre jeune héros qui s'insinuent dans le récit. Et j'étais hélas tombée sous l'emprise d'un autre livre à l'époque et honte sur moi je l'ai oublié durant 3 ans...Mais Jeunet lui l'avait lu et a demandé à l'auteur l'autorisation de l'adapter au cinéma: merci M. Jeunet de m'avoir fait retrouver ce livre perdu, de m'avoir fait retrouver la mémoire.

Le fim de Jeunet met bien en valeur la part du livre sur cet enfant prodigieux qui cartographie sans cesse tout l'espace qui l'entoure et qui dessine et représente à sa manière le monde adulte : une manière de se l'approprier, de poser son regard sur ce monde des adultes si hypocrites parfois, adultes trop silencieux sur les sujets graves comme perdre son frère dans un stupide accident.

Mais le fim oublie toute la partie sur le passé, sur le journal de l'arrière arrière grand mère qui est  occulté et c'est dommage. Cette page sur la place des femmes au 19ème siècle dans le milieu scientifique (monopolisé par la gente masculine) est incontournable pour rétablir le lien de TS avec sa mère scientifique distraite , à la recherche d'une cicindèle improbable, de plus cela m'a fait revenir en mémoire un autre livre sur la place des femmes chez les scientifiques: "prodigieuses créatures" de Tracy Chevalier.

Et puis il y a aussi dans le livre toute la partie sur cette mystérieuse société secrète du Mégathérium qui n'apparait pas non plus dans le film: une société secrète en lutte contre tout dogmatisme et asservissement envers les états de la part des scientifiques. Ce club parait un peu loufoque mais permet à TS de rester lui même sans rentrer dans l'hypocrisie du monde des adultes et de retrouver sa place d'enfant auprès de son papa et de sa maman.

Voilà heureusement que j'ai lu le livre après le film, comme c'est souvent le cas, le livre est bien plus savoureux et vaste.

Mais Jeunet ne pouvait pas faire autrement que de faire des choix.

Donc un livre à lire, un vrai bonheur. Mais aussi un film à voir (avant le livre), un agréable et beau moment de cinéma, un road moovie en train / camping -car d'un enfant à travers les USA, alors qu'aucune image n'a été tournée

 aux États-Unis.

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Naine Mithrilde retour après...de longs mois.

 

PS: du Père Noël: attention ce livre sera bien placé dans ma hotte...des cadeaux en double ou à partager probablement.

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2 juin 2013 7 02 /06 /juin /2013 21:33

Grâce à France Inter, j’ai découvert récemment Ariane Moffatt, ses chansons singulières, son style particulier dans la chanson francophone.

 

Ariane Moffatt est une chanteuse québécoise qui commence à être reconnue en France.

Je suis allée regarder de plus près sur Youtube et les quelques vidéos que l’on y trouve sur ses compositions donnent envie de la voir en concert. Elle en a d’ailleurs donné un récemment à Paris, mais je n’y étais pas. Dommage, ce n’est que partie remise, j’espère.

 

J’aime beaucoup la plupart de ses chansons,  notamment « Poussière d’ange », une chanson magnifique qui parle avec délicatesse du sujet difficile et douloureux de l’avortement, qui pose des phrases et des notes  justes et apaisantes, notes d’espoir sur ce « coup de vie dans le ventre » que peut vivre une femme « juste au mauvais moment » dans un corps à corps avec certaines étapes de sa vie.

 

La perception du corps par les sensations qu’il nous procure ou nous impose dans notre si grand univers, forment d’ailleurs  un thème récurrent chez Ariane Moffatt. La force de ses chansons s’exprime en partie dans son discours sur le corps. Notre corps, avec nos sensations, nos sentiments : pour reprendre un extrait de "Mon Corps" :  il ira où nous irons.

Citons pour exemple, entre autres, sa chanson «L’homme dans l’automobile » de son dernier album MA-AM, durant laquelle on a l’impression de ressentir avec le protagoniste mourrant son « dernier passage » dans la douleur des sentiments unis à celle du corps.

 

Dans un registre apparemment plus « léger » ou optimiste, la chanson « Mon corps », aux accents faussement naïfs,  illustre parfaitement, entre ironie et fatalisme,  le thème du rapport de l’homme à son corps. Le vidéo-clip, qui se trouve sur Youtube (cf. plus bas), déroule un scénario tout d’abord trompeur, qui s’ouvre progressivement sur une autre dimension où, dirons-nous... plus dure sera la chute...

 

Mais je n’en dis pas plus. Voyez et entendez par vous-même.

 

 

Mon Corps :

 

 

 

 

 


Poussière d'ange :

 

 

 

Il reste tant d'autres chansons d'Ariane Moffatt à écouter. La pluie et le beau temps, par exemple, c'est pas banal...

 

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19 mai 2013 7 19 /05 /mai /2013 22:29

Aux réserves émises  par Lionel Jospin lors du Grand journal de Canal+ du 09/11/12  au sujet du mariage pour tous, sous prétexte que, selon lui,  « l'idée fondamentale doit rester, pour le mariage, pour les couples et pour la vie en général, que l'humanité est structurée entre hommes et femmes.», l’écrivain Virginie Despentes répondu*  sur le site web du magazine TÊTU en passant  en revue et en démontant méthodiquement, dans un style volontairement « fleuri », les objections fournies par les adversaires du mariage homosexuel, puisque c’est bien de cela qu’il s’agit, et de la violence verbale, voire physique, dont ont fait preuve les «missionnaires» de l’hétérosexualité bleu/rose virant parfois au rouge sang**,  lesquels – benoîtement ou cyniquement, au choix  - aiment à se déclarer non homophobes tout en brandissant des banderoles aux textes virulents contre le droit au mariage des homosexuels et ainsi contre la toute nouvelle loi promulguée ce mois de mai, qui non seulement ne leur enlève aucun droit, mais doit répondre notamment à la nécessité de protéger les droits des enfants d’homosexuels tout comme ceux des conjoints devant les aléas de la vie.

Cette réponse vive et implacable est plus qu’un billet d’humeur. Bien  construite et argumentée, elle renvoie dos à dos les politiques et les religieux avec les contradictions et  l’hypocrisie qui sous-tendent leurs diatribes contre le mariage pour tous. Diatribes brandies au nom de l’humanité « papa maman la bonne et moi », comme il se doit ?

 

Pour ma part, ce qui m'a immédiatement interpellée dans la déclaration de Jospin, c'est l'affirmation d'une humanitée "structurée" entre hommes et femmes, qui exprime en filigrane l'idée de l'existence d'une hiérarchie immuable entre hommes et femmes. Ce que Virginie Despentes a bien analysé, notamment que "cette humanité là, c'est l'histoire de comment elles [les femmes] en ont pris plein la gueule pendant des millénaires, mais c'est l'humanité, que veux tu, on la changera pas." Bref, Jospin, c'est Jurassic Park chez les socialistes... L'homme en haut, la femme en bas, mariage ou pas. Et quand Jospin, sérieux comme un pape, sort une déclaration de ce genre sans même sourciller, cela en dit long sur l'exigence de la pensée des politiques en matière de droits des femmes! Alors, vous pensez, les droits à l'égalité de ceux qui ne font pas encore partie de l'humanité "structurée"...


Voici quelques courts extraits  de la réponse pertinente de Virginie Despentes - l’intégralité du texte est à lire sur le site Internet du magazine TÊTU :


" …Jospin est comme ça: il a une idée forte de ce qu'est l'humanité, et l'humanité, c'est les femmes et les hommes qui vivent ensemble, copulent et produisent des enfants pour la patrie… il y a d'une part la grande humanité, qui peut prétendre aux institutions, et de l'autre, une caste moins noble, moins humaine. Celle qui devrait s'estimer heureuse de ne pas être persécutée, qu'elle ne vienne pas, en plus, réclamer des droits à l'état..."


[… ]"Je ne sais pas ce que Lionel Jospin entend par l'humanité. Il n'y a pas si longtemps, une femme qui tombait enceinte hors mariage était une paria. Si elle tombait enceinte d'un homme marié à une autre, au nom de la dignité humaine on lui faisait vivre l'enfer sur terre […] L'enfant était un bâtard, un moins que rien. Bon, quelques décennies plus tard, on ne trouve plus rien à y redire. Est-on devenus moins humains pour autant, selon Lionel Jospin?"


 […]"Jospin, comme beaucoup d'opposants au mariage gay, est un homme divorcé. Comme Copé, Le Pen, Sarkozy, Dati et tuti quanti. Cet arrangement avec le serment du mariage fait partie des évolutions heureuses. Les enfants de divorcés se fadent des beaux parents par pelletées, alors chez eux ce n'est plus un papa et une maman, c'est tout de suite la collectivité. On sait que les hétérosexuels divorcent plus facilement qu'ils ne changent de voiture. On sait que l'adultère est un sport courant [...] Très bien. […]. Mais pourquoi tant de souplesse morale quand ce sont les hétéros ... et cette rigidité indignée quand il s'agit des homosexuels? On salirait l'institution? On la dévoierait? Mais les gars, même en y mettant tout le destroy du monde, on ne la dévoiera jamais d'avantage que ce que vous avez déjà fait, c'est perdu d'avance... dans l'état où on le trouve, le mariage, ce qui est exceptionnel c'est qu'on accepte de s'en servir."

 

 [… ]« Arrêtez de nous bassiner avec le modèle père et mère quand on sait que la plupart des enfants grandissent autrement, et que ça a toujours été comme ça. Quand les dirigeants déclarent une guerre, ils se foutent de savoir qu'ils préparent une génération d'orphelins de pères. Arrêtez de vous raconter des histoires comme quoi l'hétérosexualité à l'occidentale est la seule façon de vivre ensemble, que c'est la seule façon de faire partie de l'humanité. [… ]»

 

 

 

*12 novembre 2012 : http://www.tetu.com/actualites/france/virginie-despentes-repond-a-lionnel-jospin-et-aux-anti-mariage-pour-tous-22503 

**cf. le sinistre « Hollande veut du sang, il en aura ». Ne faut-il pas être Barjot pour tenir pareil propos explosif !  Genre « Ah ca ira, ca ira, les homosexuels à la …lalalala ) ?

 

 

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29 août 2012 3 29 /08 /août /2012 15:55

 

Avec le jeune pianiste allemand Joseph Moog, auquel j’avais déjà consacré un article après avoir assisté à l’un de ses concerts (cf. « Metamorphose(n) » du pianiste allemand Joseph Moog - du titre de mon album préféré de ce jeune artiste).

Comme on dit en allemand : « Es ist gut für das Gemüt » , autant dire que l’on y puise une influence bénéfique sur l’esprit – tant cela le repose de toutes les trépidations de notre vie quotidienne!

Tout d'abord une introduction du pianiste: 

 

 

 

Voici maintenant un extrait d'un style différent, tiré d'un concert que Joseph Moog a donné en 2010 à Gstaad avec la Deutsche Philarmonie Rheinland-Pfalz (orchestre philarmonique de Rhénanie-Palatinat) :

 

 

 

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20 mars 2012 2 20 /03 /mars /2012 17:22

Dans un texte intitulé Du populisme en littérature, que l’écrivain Charles Dantzig a publié dans Le Monde du 18-19 mars 2012, une phrase m’a semblé résumer particulièrement bien l’entreprise populiste : "Les régimes populistes sont ceux qui s’entendent le mieux à paralyser le peuple en le popularisant."

En écoutant France Inter, j’ai été confrontée récemment à ce que je considère comme un exemple presque parfait - et abominable -  de ce populisme qui prend les gens pour des c...

Oui, j’ai été choquée en écoutant un extrait d'un récent discours de notre président de la République, qui, lors d’un meeting tenu je ne sais plus où (nos candidats les enchaînent en ce moment comme les perles qu’ils lâchent ici et là), a ponctué à plusieurs reprises ses diatribes contre l'adversaire du moment d’un : « C’est la vérité et tout le monde le sait ! »

Choquée, oui, j’ai été, dans cette guerre des étoiles politiciennes… par l’arrogance inouïe d’un président-candidat qui prétend balayer toute éventuelle contestation de ses affirmations en invoquant, non pas les preuves de ce qu’il affirme, mais LA (fameuse) Vérité, une et indivisible, qui ne peut être que la vérité puisque tout le monde le sait que c’est la vérité.

La loi du plus grand nombre étant toujours la meilleure…

Choquée par la brutalité de cette phrase incantatoire de celui qui se veut le candidat du peuple (d’autres que moi ont fait la démonstration de l’ironie de la « chose ») contre les élites (qu’il représente en tant que chef de l’État tout-de-même), mais plus encore par son caractère insidieux  en assénant au peuple que c’est (c’est quoi ?) la vérité et en lui affirmant dans le même-temps que ce ne peut qu’être la vérité puisque tout le monde le sait. Tout le monde étant les autres, donc, si toi, péquenot du peuple, tu ne le sais pas, c’est que tu es un « couillon » (pour reprendre un si joli mot dans la bouche d’un président).

 Choquée de surcroît, quand, par un tour de passe-passe extraordinaire, il se dispense d’une démonstration de CETTE prétendue vérité en prenant à témoin le peuple, cet abstrait monsieur/madame « Tout le monde » dont il décrète qu’il le sait bien, que c’est la vérité, et que par conséquent, ce que le peuple  sait, le président le dit. Et puisque le président le dit, c’est que tout le monde - le peuple - le sait.

Mais ce tout le monde est à la fois une entité abstraite (comme la Vérité) et une multitude de gens qu’il faut convaincre que ce que dit le président, c’est la vérité. Mais quelle meilleure démonstration de LA Vérité pour le candidat que de s’adresser aux parties qui ne savent pas que c’est la vérité en leur disant qu’il faut croire que c’est la vérité puisque tout le monde, c'est-à-dire les autres, savent que c’est la vérité.

Car les gens aiment avoir l’impression de savoir, même s’ils ne savent pas ce qu’est la vérité. L’essentiel, c’est de croire que l’on sait, n’est-ce pas ? L’impression que l’on a et celle que l’on donne, celle du peuple et celle du candidat.

En définitive, ce président réussit la prouesse de s’ériger à la fois en directeur de l’opinion du peuple, en lui disant ce qu’il faut croire et qu'il faut croire ce qu’il dit, puisque c’est la vérité  et que tout le monde le sait, et en porte-parole de ce même peuple (plus exactement de la partie qui est susceptible d’être sensible à son discours) auquel il dit que tout le monde sait que c’est la vérité.

Mazette.  C’est la vérité, alors, que populisme rime bien avec manipulation des masses ? Mais enfin, cela, tout le monde le sait déjà ! Il ne manquait qu’une démonstration de plus. Le président l’a faite avec brio, dirons-nous.

Dans un autre extrait du texte de Charles Dantzig, l’auteur résume bien la tartufferie populiste :

"Nous savons aussi que « peuple » est une usurpation de langage. Le peuple, c’est tout le monde, comme dans l’expression « le peuple français », ou c’est personne. Dans les temps de crise, certains politiciens s’entendent à donner l’appellation flatteuse de « peuple » à ceux qui souffrent ou craignent de souffrir, ou s’imaginent qu’ils souffrent. Le populisme donne une pureté factice à une portion fantasmée de la population. C’est la ruse des malins et la force des désespérés."

Point, à la ligne.

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16 mars 2012 5 16 /03 /mars /2012 10:56

On ne présente plus l'auteure de Rebecca , quoiqu'elle le mériterait bien, car elle est un peu mystérieuse, et surtout, j'ai l'impression en tout cas, quelque peu oubliée... Je crois que c'est dû à son nom!

A-t'on idée de s'appeler Daphné, un prénom qui pourrait nous diriger vers les romans à l'eau de rose de la série Arlequin (si ça existe encore), Du par-dessus le marché, est ce bien sérieux d'avoir une particule, je vous le demande quand on écrit des romans de suspense psychologique, frisant le fantastique, dépeignant la passion sous multiples formes, l'angoisse, la folie, et Maurier..... alors là, Maurier, je vous demande un peu, je ne sais pas d'où cela sort....

Bon, d'accord, Wikipédia est notre ami, mais je n'ai pas toujours envie d'approfondir certaines sensations....

Bref, j'y suis allée quand même, sur Wikipédia! et il se trouve qu'apparemment cette (autrefois) jeune dame a eu une vie assez dorée, qui lui laissa le temps d'écrire quelques romans, (elle aurait pu en écrire plus, hein, dis donc, étant données ses abominables conditions de vie!) dont Rebecca que vous connaissez tous, au moins par le film du Maître......

Je viens de me régaler presque coup sur coup avec La maison sur le rivage et Ma cousine Rachel, deux romans que je n'ai pas lâchés facilement, (ils sont courts, héhé!), et que j'ai donc lus de long en large et relus, retours en arrière, relectures de certains passages, etc etc, tout est permis en lecture comme le disait Mr Pennac... Comme toujours, je ne ferai pas d'article long, je voudrais juste faire partager un moment vraiment chouette d'envoûtante et divertissante  lecture, vous entraîner dans ces campagnes anglaises qui sont un personnage à elles seules, ou théâtre de héros troublés... 

Au lecteur (on dira plutôt: à la lectrice!) de  s'égarer aussi...

Comme il est agréable de se laisser emporter par ce beau langage, écriture traditionnelle peut-être, qui nous enroule en même temps que l'intrigue... Une voix qui nous raconte si bien une histoire, qui nous embarque dans un voyage en prenant le temps, en s'attardant sur les êtres et les choses, en ouvrant les portes à la rêverie, à l'imagination, à la réflexion aussi...

Vive la belle conjugaison!

Un extrait:

D'abord venait le pas des chiens - je ne comptais plus pour rien à leurs yeux, ils la suivaient partout comme des ombres - puis le bruissement de sa robe balayant les marches. C'était, je crois, de toute la journée, l'instant que je préférais. Il y avait dans ces sons quelque chose qui me remplissait d'un tel émoi d'anticipation, d'une telle attente, que je ne savais plus que dire ou que faire lorsqu'elle paraissait. J'ignore de quelle étoffe étaient faites ses robes, de faille, de satin ou de brocart mais elles paraissaient glisser sur le sol, se soulever et glisser de nouveau, et était-ce dû à la robe elle-même qui flottait ou bien à la démarche de celle qui la portait avec tant de grâce, mais la bibliothèque, austère et sombre avant son entrée, s'emplissait soudain de vie.

Une douceur nouvelle l'auréolait aux bougies, qu'elle n'avait pas dans la journée.  (Ma cousine Rachel

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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 19:42

Regarder la recette de TOP chef à la télé 

Etre tentée

Gratter les moules comme il se doit

Ajouter tous les ingrédients proposés dans la GRANDE FEUILLE de papier alu comme indiqué

Bref, suivre la démarche de l'émission et les consignes

 

C'est là que ça se corse

 

Faire cuire 8 minutes à four chaud

Ouvrir la papillotte

 

Mince, les moules sont peut-être trop serrées, elles sont encore en train d'agonir dans leur hammam

 

Refermer la papillotte

Recuire 10 minutes AU MOINS à four bien plus chaud

Ouvrir la papillotte

 

Se brûler

 

Découvrir qu'une moule sur deux n'est pas encore bien cuite

Se battre avec les coquilles à demi fermées

Attraper une tendinite aux bras à force de les lever au-dessus des rebords de la papillotte

 

Ou manger debout

 

Les parfums ne sont pas mélangés

Le beurre flotte en jolies  flaques sur le vin pas cuit

 

Ne JAMAIS recommencer

 

La prochaine fois ce sera: moules marinières traditionnelles, en 1 mn, déjà, la bête est cuite!

 

Prendre en compte ce paramètre: mort rapide de l'animal...

 

Une moule vivante ne crie pas, mais peut-elle claquer de la coquille?

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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 19:22

Allumer le four

 

Mettre un pot de fromage blanc dans le saladier

Un pot de yaourt

Un pot de sucre roux

Un pot de farine

1/2 pot d'huile

1 sachet de levure

1 sachet de sucre vanillé

 

Mélanger

 

Ajouter 3 oeufs

 

Ouvrir le frigo

 

M...........y a plus d'oeufs

 

Raper les carottes

Téléphoner à Minou pour qu'il rapporte des oeufs (le magasin est à côté de son boulot)

Avoir la secrétaire au téléphone

Minou est déjà au téléphone et a plein de rendez-vous

 

Eteindre le four

Filer à Lidle au bout de la rue

 

Faire 3 courses, y a plus de pain de mie non plus

Ne pas trouver les oeufs

La vendeuse est au téléphone

Trouver les oeufs près de la caisse

Les courses sont finies, et...chouette, y a personne à la caisse

 

M...... y a pas de caissière non plus

Chercher désespérément une caissière

 

 

ETC ETC

 

NE PAS OUBLIER le mélange d'épices......

 

HAHAAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHHA......ça m'apprendra à avoir 10 mn pour faire un gâteau!!!!!

 

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5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 17:19

Toute cette histoire concernant le pacte anti-Hollande qui, selon le journal allemand Der Spiegel, aurait été conclu entre les dirigeants conservateurs européens à l’initiative d’Angela Merkel, fait décidément beaucoup de bruit dans le pays-même de la chancelière et a provoqué un tollé de réactions indignées au sein de la population.

En effet, en parcourant les commentaires dans la presse, on peut lire le désaveu massif que récolte cette attitude de madame Merkel, qui est considérée comme une ingérence inacceptable dans les affaires d’un État voisin souverain.

En voici de brefs extraits relevés parmi les commentaires de lecteurs:

« Depuis quand faisons-nous [ndlr : les Allemands] une campagne électorale en France?????????? Merkel, veuillez faire votre balluchon et déguerpir !!!! »

« Si monsieur Hollande est élu, voilà une relation bien chaleureuse qui se profile à l’horizon avec notre voisin français.
La peur panique d’un changement de pouvoir en France serait-elle si forte qu’on en oublie les bonnes vertus diplomatiques?
 »

 

Ou encore :

 

Cette dame (A. Merkel) devrait se retenir.
Manifestement, elle a complètement perdu les pédales et croit visiblement détenir le pouvoir absolu de déplacer les gens et les postes comme bon lui semble.

Et quand Monsieur Hollande viendra en visite après sa prise de fonctions, on pourra entendre « Mutti » [maman] nous raconter de quelle manière grandiose la coopération franco-allemande sera poursuivie !
…Et qu’en fait, Hollande, c’est exactement celui qu’elle attendait…

Chers Français, tous les Allemands ne sont pas comme elle ! »

 

ou bien:

 

„Madame Merkel,

est-ce que vous trouvez intelligent de vous être, d’entrée, complètement grillée auprès d‘un candidat qui a de sérieuses chances de devenir président de la République française ?" 

 

Ceci n’est qu’un panel de réactions parmi les centaines de messages de lecteurs choqués par l'attitude de la chancelière.

 

Mais il n’y a  pas que des lecteurs catastrophés par l'ingérence de madame Merkel dans les affaires d’un autre pays souverain. Il y a aussi des citoyens allemands qui saisissent l’occasion pour faire de la critique constructive.

 

En effet, d’après tout ce que je lis dans la presse allemande, Monsieur Hollande, il ne faut pas croire tout ce que l’on vous raconte, car, s’il est probable que madame Merkel et ses compères européens conservateurs ne veuillent pas vous recevoir, en revanche, Monsieur Hollande, je vous assure que vous êtes réellement le bienvenu en Allemagne et qu’une « große » et « kolossale » party vous y attend !

 

Je vous transmets ci-dessous une lettre d’invitation  insérée ce jour-même par un lecteur  dans l’hebdomadaire DIE ZEIT:

 

Cher Monsieur Hollande,

 

s'il est vrai que Cameron et Merkel vous rejettent, cela prouve que vous ne pouvez être qu’une personne  agréable, aimable et charismatique – car la sympathie et le charisme sont des qualités que ces gens-là ne possèdent pas et qu’ils craignent comme le diable l’eau bénite.


C’est pourquoi je souhaiterais vous inviter symboliquement – je suppose que cela ne pourra malheureusement pas se faire – à une rencontre amicale franco-allemande autour de saucisses grillées et de bière. Je me réjouirais, si (outre votre propre personne ;)) vous apportiez un bon rouge.

 

 

Si, pour ma part, je suis loin de partager les envolées lyriques de ce lecteur - même en cherchant bien, je serais incapable de trouver quoi que ce soit de charismatique chez F. Hollande, et quant à savoir si M. Hollande est une personne agréable et aimable, je reste sceptique comme pour tout ce qui concerne de près ou de loin l'homo politicus -, je constate que cette invitation a reçu sur la Toile un écho favorable, dont je vous livre quelques suggestions faites par d’autres lecteurs :

 

"Puis-je me joindre à vous? Je porterai un bon Calvados, afin que nous puissions oublier  « Mutti » [ndlr : en Allemagne : sobriquet de Merkel]."

 

"Où peut-on commencer la fête? Je m’occupe de procurer les amuse-gueules !"

"Moi-aussi.  J’apporterai la moutarde de Dijon!"

Etc…

Voyez, Monsieur Hollande, il ne faut pas désespérer, les relations franco-allemandes d’Adenauer et de Gaulle ont encore de beaux jours devant elles ! 

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3 mars 2012 6 03 /03 /mars /2012 12:06

En rase campagne, électorale ou autre, N. Sarkozy ne maîtrise pas bien la situation, notamment le monde paysan. Il ne les côtoie pas fréquemment, les paysans, cela se voit bien, car s’il le faisait, il saurait qu’un paysan, chez lui, sur ses terres - de plus ou moins 40 ha -, loin des ors du Fouquet’s,  parle en principe franchement, peu importe la notoriété de son interlocuteur. Il lui parlera comme à un égal, croyant peut-être avec une certaine naïveté que ce dernier l’entendra. Certains appelleront cela le bon sens paysan. Voilà pour l’égalité telle qu’elle figure au fronton des mairies, mais certains élus ne le supportent pas, habitués qu’ils sont à se faire caresser dans le sens du poil. Ou ils ne le comprennent pas, ne saisissent pas qu’ils ne sont pas là dans une joute politicienne, même si l’échange est filmé, mais qu’ils sont réellement en face de ce fameux peuple qu’ils prétendent défendre. Et  c’est là que cette manie de vouloir être filmé à tout-va peut se révéler contre-productive au sens politicien du terme.

Le président pourrait au moins essayer de jouer le jeu en écoutant les doléances de ses interlocuteurs. Mais "le petit monde de Nicolas Sarkozy" semble s’arrêter au Salon de l’agriculture. Où, nous dit-il, pour la première fois, il a trouvé que l’ambiance était bonne ! (cf. vidéo)

Ben voyons, quand le folklore va, tout va !

 

 

De toutes les perles qu’il a livrées sur l’exploitation qu’il visitait durant les 2 petites minutes que dure cette vidéo, on  ne sait par quel bout commencer, tant  le discours est hallucinant, et si après cela, les paysans se croient encore écoutés par leur président de la République, c’est que eux, trop préoccupés de vouloir se faire entendre des élus, n’entendent pas le message subliminal que leur envoie le président.

Qu’est-ce qu’il leur dit, exactement, notre président ?

L'éleveuse évoquant la pénibilité de son travail et ses problèmes financiers, lui fait cette remarque : "Dans l’agriculture, on n'est pas aux 35 heures, hein." (Constatation évidente de quelqu’un qui ne touche même pas le smic en ne comptant pourtant pas ses heures de travail.)

Réponse de Nicolas Sarkozy : "Moi non plus."

Ce « moi non plus » est révélateur. Il signale un égocentrisme qu’on n’attendait même pas à si forte dose dans ce contexte. Voyez comme tout tourne autour du président. Il n’a pas compris qu’il ne s’agit pas de lui dans cette discussion, qu’il n’est pas censé être venu se faire admirer ou plébisciter par le peuple, mais plutôt écouter la plainte du petit paysan. Je précise « petit », parce qu’avec seulement 40 ha, comme nous l’apprendrons ensuite, un paysan survit, ne peut d'ailleurs que survivre, contrairement aux gros propriétaires fonciers de la Beauce, céréaliers en principe, qui brassent la majeure partie des subventions européennes, forts de leurs propriétés de plus de 400 ou 500 ha.  Non, M. Sarkozy prouve qu’il est un politicien à 100%, que  le politique reprend chez lui toujours le dessus, que les problèmes de son interlocuteur ne l’intéressent pas, en fait, le message est clair : tu me fais de la pub pour me faire mousser auprès des paysans, c’est tout ce que je te demande. Tout à sa campagne électorale, il ne voit pas la campagne agricole. Imaginons seulement  la Reine d’Angleterre, toute dédiée à son rôle de monarque, devant ses sujets, elle aurait penché la tête et posé au moins une question du genre : » qu’est-ce qui vous faire dire cela ? ». Notre président, lui, a montré, avec seulement ces trois mots, qu’il ne considère le débat que comme une joute verbale et l‘interlocuteur comme un faire-valoir ou un adversaire à battre. Or, comme les deux paysans, par leur franchise, lui échappent, le président répond systématiquement à chaque fois comme si son interlocuteur était un adversaire politique auquel il faudrait damer le pion. Sarkozy n’écoute pas la plainte du petit paysan, ses doléances, il n’entend pas sa souffrance, celle de tous ces petits paysans qui doivent s’endetter à mort pour pouvoir être rentables et survivre. Tiens, a-t-on d’ailleurs parlé du taux de suicide chez les paysans, qui, dans ce créneau, battent tous les records ? Non, avant d’en arriver là, le petit paysan, comme on le nomme aisément, essaye de faire passer le message de sa détresse financière et morale.

Mais poursuivons la conversation.

L'agriculteur  rétorque prosaïquement au président: "Oui, mais on n'a pas le même salaire."

L'agricultrice : "Nous, on n'a rien. On vivote."

À ces mots, le président lâche une répartie « hors-sol » hallucinante : "Franchement, hein, moi, je ne suis pas propriétaire de 40 hectares, hein, ok, ok, ok ? »

Signalons au passage la répétition frénétique des "ok ok ok" qui trahissent un certain désarçonnement du président face à tant de franchise paysanne. Il doit bien sentir qu'il est un peu à côté du sujet et que la conversation dérape... son esprit doit tourner à mille tours pour tenter de retourner la situation (l'exercice sera manqué, ce qui est fort étonnant pour quelqu'un dont on prétend qu'il a six, sept ou huit cerveaux, je ne sais plus...)

Ce faisant, il  repousse l’agriculteur de la main, puis fait de même à l’agricultrice qui vient de lui répondre du tac au tac : "Mais vous avez autre chose en banque peut être."

Ah, ce bon sens paysan, ça fait peur, non?! (oui, car le bon sens paysan, en bon français politicien, rime avec insolence…)  

Et le président continue sur sa lancée : « Quand il ( un contrôleur, un élu? La vidéo ne le dit pas) vient et qu’’il voit ça (l’installation, je suppose ;  il faudra lui expliquer sans doute qu'il en faut bien une - aux normes obligatoires -  puisque, aux dernières nouvelles, les vaches ne savent pas se traire toutes seules…), si à chaque fois qu’on prend une mesure pour vous, ça ne compte pas, alors, on va être dans la même situation ! il faut encourager… parce qu’à moment donné… »

L’agriculteur, : « au bout d’un moment, il faut retrouver ses billes ! »

L’agricultrice : « Il faut transmettre l’exploitation ! »

Réponse  (sic) : (» Écoutez, j’ai été au salon de l’agriculture, c’est la première fois que j’ai connu une bonne ambiance. »).

Circulez, y a rien à voir !

Qu’à dit le président, en somme ?

 

RIEN sur le malaise paysan, absolument RIEN sur le fond, sauf : que ces deux paysans, ils commençaient à le faire » suer »

1)      avec leurs exagérations sur leurs difficultés financières, (franchement, moi, je n’ai pas une propriété de 40 ha !). C’est vrai, ça ! Arriver à faire passer un paysan avec ces 40 ha pour un affreux nanti de la République, il fallait le faire ! C’est fait !

2)      avec leurs installations « rutilantes » (quand il vient et qu’il voit ça …!) et MAM d’opiner du chef à ses côtés, pour faire bonne mesure dans la réprobation.

3)      avec leurs jérémiades (si à chaque fois qu’on prend une mesure pour vous, ca ne compte pas, alors…)

4)      avec leur défaitisme, franchement, de quoi se plaignent-ils, les paysans ? (» écoutez, j’ai été au salon de l’agriculture, c’est la première fois que j’ai connu une bonne ambiance. »).

Certaines choses ont dû lui échapper :

1)      accessoirement, il semble qu’il ne sache pas que le prix des terres agricoles n’est pas celui des terrains à bâtir sur la Côte d’Azur… Pense-t-il vraiment que les paysans soient des nantis ou faut-il y voir simplement du cynisme de sa part?

2)      Il fait comme si, avec leurs salles de traite aux normes, ces paysans avaient la folie des grandeurs et affichaient ainsi un signe extérieur de richesse alors qu’ils ne font que se soumettre aux normes requises par la réglementation sur les installations agricoles. Par ailleurs, l’agriculture actuelle fait usage de technologies de pointe qui sont nécessaires sur les exploitations. Faudrait-il traire encore les vaches comme au temps de Pagnol et de la fille du puisatier ? Autant pour l’impératif de compétitivité qui leur est imposé par  la  mondialisation

3)      Le président doit pourtant savoir que des normes strictes sont imposées pour les installations agricoles, entre autres pour des motifs sanitaires. Si l’installation n’est pas aux normes, les paysans plient boutique. Cela veut dire que les jeunes agriculteurs qui s’installent s’endettent jusqu’au cou pour financer leur exploitation, que leurs parents hypothèquent souvent leurs biens avec tous les risques que cela entraîne, notamment en raison de  la baisse constante des prix payés aux producteurs.

4)      Bref, des problèmes du monde agricole,  Sarkozy ne retient que le salon. Son folklore, ses vaches, veaux, cochons, couvées…

 

 Encore plus que son incompréhension totale du monde agricole, les réparties de notre président affichent un parfait manque d’intérêt pour l’avenir de cette profession. À  des années lumière des problèmes du monde agricole.

 

Franchement, oui franchement, le monde agricole, c’est bien la première fois qu’un président de la République lui signifie - franchement - d’aller se faire voir … chez les Grecs, peut-être ?

 

vidéo: http://www.dailymotion.com/video/xp67px_sarkozy-malmene-egalement-dans-une-ferme-basque_news

 

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