Ces herbes folles, sont-elles de celles qui poussent de travers, entre les crevasses du bitume?
De celles qui se mêlent au blé en été? De celles qui s'échappent au gré du vent qui a semé leurs graines au long des routes et des chemins?
Ces herbes folles sont-elles de celles qui se faufilent dans les cerveaux humains, au gré des événements, dans les drames de la vie, dans la légèreté du quotidien?
Ce sont celles du dernier film d'Alain Resnais, dont je suis sortie surprise, étonnée, enchantée...
Tout participe dans ce film à une sorte de perfection du cinéma, la lumière, les images, la musique, les références, le drame, la drôlerie, les acteurs, et le texte...
On balance, (comme Sabine Azéma!), entre envie de comprendre, d'interpréter, et le désir de fuir certaines certitudes.
Ou celui de se laisser porter par la loufoquerie de certaines situations relayées par le travail d'Eric Gautier, le chef-opérateur, et d'aller au devant de la vague ou de la fuir.
Comme je ne saurais mieux dire que cet article du Monde, dont je joins le lien, je laisse à tous ceux qui le désirent le soin d'aller au cinéma, ou bien de se dire: "encore un qui n'est pas pour moi"!
En ce qui me concerne, je range ce film dans mes plaisirs absolus de cinéma, tel qu' In the mood for love de Wong Kar-Waï.
http://www.lemonde.fr/festival-de-cannes/article/2009/05/21/les-herbes-folles-resnais-laisse-pousser-l-herbe-folle-de-son-inconscient_1196063_766360.html
Et Sabine Azéma et André Dussolier sont immenses...
Alain Resnais, quelle force dans son regard sur le "vieillir", jeunesse et maturité mêlées.
Un mot pour lui: admiration. Merci à l'enchanteur.