Reprenons : la bande contrastante subterminale peut devenir envahissante (Sarcelle élégante, Anas formosa, Asie, image n°1) ou la bande terminale peut se colorer (Canard des Bahamas, Anas bahamensis, comme son nom l’indique... n°2
).
Parfois encore - mais nous n’allons pas multiplier les exemples à l’infini : ce sera l’avant-dernier, les femelles peuvent porter des différences avec leur conjoint. Chez le Canard mandarin (Aix galericulata), d’Asie, des taches blanches apparaissent sur le miroir de la cane ; photo n°3. Elles sont certes absentes sur l’aile du mâle, mais il faut préciser que la dernière plume du miroir de chaque aile en plumage nuptial porte un vexille interne hypertrophié, levé comme une “voile”orangée qui suffirait à elle seule à empêcher la confusion ; image n°4
. Peut-être alors faut-il se tourner vers les moments de l’année où les mâles sont en plumage d’éclipse, quasi identiques aux femelles, pour comprendre la raison de ce dimorphisme sexuel ?
Enfin, notons que parfois, le miroir est simplement blanc ou noir, ou que la partie irisée est constituée par les grandes couvertures secondaires (photo n° 5), déplaçant le miroir en milieu d’aile, comme on peut le voir sur l’Ouette de Magellan (Chloephaga picta), d’Amérique du Sud (photo n°6
).
Concluons que l’évolution a rendu difficile les erreurs d’identification des congénaires, voire des partenaires, entre eux, et ce, même en vol, grâce aux beaux miroirs brillants associés aux contrastes des ailes et de la queue. A nous de savoir les reconnaître...
Le nain paléornithlogue
Photos de l’auteur, excepté la n° 6, du web.