Il est chouette le nouvel opus de l’adaptation au cinéma de mon héros d’adolescence : Batman.
Même s’il vaut mieux avoir vu, pour bien comprendre, le joli précédent du même réalisateur Christopher Nolan (Batman begins),et que l’on sent quand même passer ces plus de 2h15 de chaos et de désespérance, The Dark Knight est intelligent, adulte, ne prend pas le spectateur par la main pour lui expliquer ce qui se passe, et, à mon humble avis, est à voir.
Les scènes d’action bien réalisées, les images soignées, les effets spéciaux impeccables qui se font oublier, les acteurs bien choisis (Heath Ledger, impressionnant de perversité en Joker, Aaron Eckhart, toujours parfait, en Double Face, Christian Bale, Batman impénétrable et ambigu, Gary Oldman, commissaire Gordon très sobre, et Morgan Freeman, la touche d’humour et d’humanité), le clin d’œil à l’actualité (la Chine en prend plein la tronche) maintiennent l’intérêt jusqu’à la fin sans triomphalisme.
Cette peinture réaliste d’une société où le public/décor est mené en bateau par ceux qui le rackettent, le gouvernent ou peinent à le protéger, ainsi que ce héros qui génère et entretient le “mal”qu’il est censé enrayer, laisse espérer une (des ?) suite (s) de qualité, contrairement aux navets kitchs du milieu de la série.
J’aimerais bien que notre sombre héros y croise, comme dans la BD, le Dingue (tiens, un personnage DC Comics que je n’ai pas retrouvé sur le web), qui ne déparerait pas, joli garçon par ailleurs, cette galerie de personnages qui ont une chauve-souris dans le beffroi (une araignée au plafond, en français).
Le Nain Paléontologue